Le secteur de l’Industrie connaitra un nouvel élan dès 2023. Tous les ingrédients sont, en effet, réunis pour booster les différentes filières industrielles. Une nouvelle feuille de route pour ce secteur est désormais finalisée, dont l’objectif principal est d’atteindre une participation de 15% au PIB national, a indiqué, hier Abdelaziz Guend, le directeur général de la compétitivité industrielle au ministère de l’Industrie.
Par Akrem R.
Ce dernier a indiqué qu’après la finalisation du cadre réglementaire et législatif, tous les efforts seront orientés vers des actions de terrain.
«Le travail administratif est finalisé et maintenant, on doit aller vers l’investisseur pour l’accompagner sur le terrain», a souligné M. Guend, lors de son passage sur les ondes de la radio nationale «Chaîne1». Et d’ajouter : « Nous devons nous enquérir de l’état des zones industrielles (aménagements, disponibilité du foncier …) et également de l’existence des infrastructures de bases ».
Le but escompté à travers cette nouvelle feuillede route, est de parvenir à la concrétisation de tout le stock des demandes d’investissement, au nombre de 1700, qui se trouve au niveau de l’ex-ANDI. « Nous avons réussi la mise en production de quelques 853 projets d’investissements, ayant permis la création de 51 000 emplois directs. Nous tablons sur la libération de 800 autres projets en 2023», souligne-t-il.
Pour le même responsable, ceci est désormais possible, notamment avec la nouvelle politique industrielle et le climat des affaires en phase d’amélioration. Le nouveau Code de l’investissement accorde des garanties, des avantages et plus de protections pour l’investisseur.
En clair, la balle est dans le camp des chefs d’entreprises et patronat qui sont appelés à s’impliquer davantage dans le milieu des affaires et économiques. La finalisation de la réforme du système financier et bancaire et surtout le régime fiscal, sera un gage de plus pour l’investissement en Algérie. Actuellement, le régime d’imposition est jugé trop rigide et lourd. « En dépit de son attractivité remarquable, le régime fiscal algérien nécessite une réforme générale profonde, tant sur le plan législatif que matériel», avait indiqué Sellami Boubekeur, Expert en fiscalité, président de l’Association générale des Conseillers fiscaux algériens.
Cet expert a mis l’accent sur la nécessité de simplifier le régime fiscal, vérifier ses textes et éliminer les vides juridique, en indiquant que « si nous arrivons à éliminer les vides juridiques, nous pourrions fermer la portes des interprétations et des lectures de chaque responsable».
Jeudi dernier, le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane, avait évoqué dans son intervention, la réforme du système fiscal, indiquant que plusieurs réformes ont été introduites, notamment sur les impôts directs et les taxes assimilées, à travers l’introduction de «la globalité de l’imposition fondée sur le revenu global», avec élargissement de l’assiette fiscale y afférant. En somme, le gouvernement est conscient de la réalité du terrain et tente d’y remédier, en y mettant les mécanismes nécessaires.
S’agissant des entreprises publiques en difficulté, Abdelaziz Guend a fait savoir que 51 entités ont été recensées, dont déjà 10 d’entres elles relancées. L’opération de mise à niveau se poursuit pour ces entreprises, dira-t-il, et « nous comptons sur la relance de 19 autres d’ici 2023 et la création de pas moins de 2600 emplois».
L’autre cheval de bataille du ministère de l’Industrie, est la relance du secteur de la sous-traitance. Un domaine sur lequel les pouvoirs publics tablent afin de relancer les filières industrielles locales et de réduire le recours excessif à l’importation. « Nous travaillons à la création d’une synergie entre les donneurs d’ordres et les sous-traitants. Nous avons plus de 12 000 normes algériennes et 27 autres internationales permettant aux produits made in Alegria de s’imposer», conclut-il.
A. R.