Face aux enjeux environnementaux et à la nécessité de diversifier les débouchés d’exportation, le gouvernement algérien investit dans la production de ciment à faibles émissions de carbone. Trois projets de cimenteries vertes ont été annoncés à Djelfa, Relizane et Adrar.
Dans une déclaration faite hier à Alger, en marge d’un atelier dédié au lancement du marché volontaire du carbone et du système MRV (Mesure, Rapport et Vérification) pour l’activité des déchets, le ministre de l’Industrie, M. Sifi Ghrieb, a annoncé le lancement de deux nouvelles cimenteries « vertes » à Djelfa et Relizane, ainsi que l’extension de celle d’Adrar.
La cimenterie de Djelfa affichera une capacité de production initiale de 1,5 million de tonnes de ciment respectueux de l’environnement, tandis que celle de Relizane atteindra une capacité de 2 millions de tonnes. L’usine d’Adrar, déjà en activité, sera renforcée par une seconde ligne de production d’une capacité équivalente à celle de Djelfa.
Avec une capacité nationale de production de ciment estimée à 42 millions de tonnes pour une demande intérieure n’excédant pas les 30 millions de tonnes, l’Algérie dispose d’un excédent de 12 millions de tonnes. Le développement du ciment vert s’inscrit dans une logique d’adaptation aux standards environnementaux internationaux, mais aussi dans une stratégie de conquête de marchés extérieurs plus exigeants sur le plan écologique.
Par ailleurs, le ministre a également annoncé la création, dès la semaine prochaine, d’un Conseil national des experts algériens du ciment vert, en coordination avec les ministères de l’Industrie et de l’Environnement. L’objectif est de mobiliser les compétences algériennes locales et de la diaspora afin d’accompagner cette transition industrielle.
M. Sifi a insisté sur l’importance de ces initiatives qui visent à valoriser l’expertise nationale, à stimuler les investissements durables et à générer une valeur ajoutée pour l’économie algérienne dans le respect des normes environnementales.
L’atelier a été ouvert sous la présidence de la ministre de l’Environnement et de la Qualité de vie, Mme Nadjiba Djilali, en présence du président du Conseil national économique, social et environnemental, M. Mohamed Boukhari, de la représentante résidente par intérim du PNUD en Algérie, Mme Francesca Nardini, ainsi que de nombreux représentants institutionnels.
E.T.