Du nouveau dans le dossier automobile. Le ministre de l’Industrie, Ahmed Zeghdar a fait savoir que des marques internationales activant dans le domaine automobile s’intéressent au marché algérien.
Par Akrem R.
En effet, la promulgation du nouveau Code de l’investissement ouvrira la voie à ces constructeurs automobiles pour venir s’implanter dans notre pays, en vue de réaliser des usines de production de voitures, de bus pour voyageurs et de tracteurs, a-t-il précisé.
Le ministre qui s’exprimait, hier, en marge d’une rencontre sur le lancement officiel du système d’importation des lignes de productions rénovées, ainsi que du système d’exonération des droits de douanes et de la TVA sur les intrants et matières premières importés ou qui ont été acquis localement par les sous-traitants dans le cadre de leurs activités, s’est montré optimiste pour l’avenir de l’industrie automobile dans notre pays.
Sans donner plus de détails, Ahmed Zeghdar a assuré que « des investissements seront réalisés dans ce domaine par des marques de renommées mondiale et, surtout, à des taux d’intégration importants».
Ce dernier critère est l’une des conditions fixées par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune pour le retour de cette activité. Sa vision est claire : assoir une véritable industrie automobile dans notre pays et s’il y a importation, le pays fournisseur devra contribuer à la création de richesse et à la diversification de l’économie nationale.
Lors de sa rencontre périodique avec certains médias nationaux, le Président Tebboune avait précisé que l’expérience passée de montage automobile «n’a donné aucun résultat et nous a coûté une fortune», assurant que l’Algérie passera «à une autre expérience qui s’appuie sur le véritable montage automobile». La condition fixée par le chef de l’Etat est d’atteindre un taux d’intégration d’au moins 40% d’ici 3 ou 4 ans, la création de postes d’emploi et la fabrication de pièces de rechange algériennes.
Le message est clair : les constructeurs automobiles désirant venir investir en Algérie, un marché en local de 400 000 voitures/an, devront fournir leurs équipementiers et participer à l’émergence d’un véritable tissu de la sous-traitance dans ce domaine.
En outre, le ministre de l’Industrie a expliqué le retard dans l’aboutissement du dossier automobile par l’absence d’un cadre réglementaire régissant l’investissement. «Maintenant la loi est là, et toutes les conditions sont réunies pour relancer cette industrie», souligne-t-il. Ce qui laisse croire que la relance de l’industrie automobile dans notre pays est pour bientôt. La situation de blocage pendant plusieurs mois a fait flamber les prix de voitures neuves et d’occasion sur le marché nationale. L’acquisition d’une voiture est devenue un rêve difficile à réaliser, notamment, pour les ménages de la couche moyenne. La décision des pouvoirs publics de geler l’activité des concessionnaires et également du montage automobile depuis 2019, a engendré une crise profonde sur le marché automobile.
A. R.