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Industrie automobile algérienne : Le lourd défi de l’intégration nationale - ECOTIMES

Industrie automobile algérienne : Le lourd défi de l’intégration nationale

Industrie automobile algérienne : Le lourd défi de l’intégration nationale

L’Algérie amorce un tournant décisif dans le secteur de l’industrie automobile. Après plusieurs années marquées par une instabilité réglementaire et une dépendance excessive à l’importation, le pays met en place une stratégie ambitieuse visant à développer une industrie locale solide et durable. Entre nouvelles usines, partenariats avec des constructeurs étrangers et renforcement du tissu industriel national, cette dynamique vise à répondre aux besoins croissants du marché et à réduire la dépendance aux importations.

Par Houria Mosbah

Implantation de nouveaux constructeurs

Parmi les initiatives marquantes, le constructeur automobile chinois Chery a exprimé son engagement à participer activement à la stratégie industrielle algérienne. Une rencontre a eu lieu ce samedi entre le ministre de l’industrie, Sifi Ghrieb, et les représentants de Chery a mis en avant la volonté commune de développer un écosystème industriel performant, notamment dans le domaine de la fabrication de pièces détachées.

Chery n’est pas un cas isolé. D’autres marques telles que Renault, Kia et Hyundai ont déjà annoncé leurs plans pour relancer ou développer leur production locale. L’usine Fiat d’Oran, en activité depuis fin 2023, a déjà produit 24 000 véhicules et illustre la faisabilité de ces projets.

Par ailleurs, d’autres projets ambitieux sont en cours, notamment l’usine JAC Motors à Aïn Témouchent, qui prévoit une capacité totale de 100 000 véhicules par an, dont 40% seront destinés à l’exportation.

De même, la marque chinoise Jetour prévoit la sortie de sa première voiture en décembre 2025, tandis que Baic relance son site de production à Batna.

Création d’un réseau national des fabricants de pièces détachées

Pour accompagner cette relance industrielle, le gouvernement algérien travaille à la mise en place d’un réseau national de fabricants de pièces détachées. Cette initiative vise à structurer la filière et à favoriser l’émergence d’une véritable chaîne de valeur industrielle.

L’objectif principal est de garantir un taux d’intégration locale élevé, réduisant ainsi la dépendance aux importations et améliorant la compétitivité des véhicules produits en Algérie. Cette stratégie permettra également de créer des emplois et de dynamiser les industries connexes. L’inauguration récente d’une unité de fabrication de freins automobiles à Boumerdès témoigne de cette dynamique.

Par ailleurs, le constructeur Renault ambitionne d’être un acteur majeur de cette transformation en Algérie, grâce à son usine connectée, équipée de nouvelles technologies et d’une unité de recherche et de développement. Cette modernisation vise à développer une production à haute valeur ajoutée et à renforcer la place de l’Algérie dans l’industrie automobile régionale.

Perspectives et défis de l’industrie automobile algérienne

Malgré une relance prometteuse, le secteur automobile algérien doit relever plusieurs défis. Tout d’abord, la demande nationale reste élevée avec des besoins estimés à 500 000 véhicules par an, alors que la production locale peine encore à suivre.

De plus, la réglementation doit continuer à évoluer pour encourager l’investissement et favoriser la transparence dans le secteur.

Par ailleurs, la compétitivité des unités de production algériennes devra être renforcée afin d’attirer de nouveaux partenaires et d’envisager l’exportation vers d’autres marchés. L’usine JAC Motors illustre déjà cette ambition en visant une large part de sa production pour l’exportation.

En parallèle, Hyundai, Daewoo et Shacman se positionnent pour établir des unités de production en Algérie, confirmant l’attractivité du marché algérien pour les investisseurs étrangers. Ainsi l’Algérie est en pleine mutation industrielle dans le domaine de l’automobile.

L’installation de nouveaux constructeurs, la structuration de la filière des pièces détachées et l’accélération de la production locale sont autant de leviers pour réduire la dépendance aux importations et dynamiser l’économie nationale. Cependant, la concrétisation de ces ambitions dépendra de la capacité du pays à relever les défis liés à l’intégration locale, à la compétitivité et à la stabilité réglementaire.

H. M.

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