C‘est hier, samedi, qu’ont débuté les travaux de la conférence nationale sur la stratégie nationale de prévention et de gestion des risques majeurs. Kamel Beldjoud, ministre de l’Intérieur, des collectivités locales et de l’aménagement du territoire, a, lors de son allocution d‘ouverture, fait un diagnostic exhaustif sur la stratégie nationale des risques majeurs, tout en rappelant que 30 milliards de DA ont été débloqués en 2020 dans le cadre des interventions lors des catastrophes naturelles et l’indemnisation des victimes.
Par Réda Hadi
Poursuivant son allocution, Kamel Beldjoud a appelé «à la nécessité de réduire les conflits», et ce afin d’éviter les catastrophes et les dangers. Il faut savoir, a expliqué le ministre de l’Intérieur que parmi 30 textes d’application liés à la loi relative à la prévention des risques majeurs de 2004, seuls 4 ont été adoptés. Cela «s’explique tant par les délais qui ne sont pas fixés que par les responsabilités qui ne sont, elles aussi, pas définies»., a-t-il dit, tout en soulignant que «la précarité des villes algériennes s’était multipliée en raison des vielles bâtisses et des constructions sur les bords des oueds.».
Dans un autre registre, le ministre de l’Intérieur a fait savoir qu’un chiffre record des départs de feux de forêt a été enregistré dernièrement, soulignant qu’un budget de 30 milliards de dinars (3000 milliards de centimes) a été débloqué pour faire face aux différentes catastrophes.
Le ministre a annoncé, également, la mise en œuvre d’une stratégie nationale pour lutter contre dix (10) risques auxquels l’Algérie fait face sur un total de 14 risques majeurs définis par les Nations unies.
Pour des experts, l’Algérie est confrontée à quatre types de risques majeurs à savoir : les risques pétrochimiques et industriels : raffineries, complexes gaziers et pétroliers, les risques pandémiques et épidémiques : Covid-19 et autres épidémies chroniques (choléra, fièvre typhoïde, etc.), les risques environnementaux et climatiques : risque de marées noires sur les 1200km de côte, feux de forêt, et en dernier lieu, les risques catastrophes naturelles : tremblements de terre, inondations.
La bonne gestion des risques majeurs peut éviter des pertes humaines et matérielles et, à ce titre, Kamel Beldjoud a insisté à l’issue de la conférence sur la nécessité de «sortir avec une vision prospective des catastrophes naturelles», tout en affirmant que «cette conférence sera sanctionnée par des recommandations efficaces et précises qui seront traduites sur le terrain par les pouvoirs publics, avec la mise en place d’un organe permanant de suivi dans l’objectif de les mettre en œuvre à même d’aplanir les difficultés» a-t-il conclu.
Pour information, l’Algérie a connu 120 catastrophes de grande ampleur depuis novembre 2001.R. H