Importation de grandes quantités de viandes, légumineuses et bananes : Le gouvernement inonde le marché

Le gouvernement intensifie ses efforts pour réguler le marché des produits alimentaires et surtout la stabilisation des prix de certains produits ayant atteint des «pics» ces derniers mois. Il est déjà dans une course contre la montre  pour bien préparer le mois de Ramadhan prévu en mars 2024. 

Par Akrem R.

Ce dernier est considéré comme étant un «test» pour l’Exécutif, en termes d’approvisionnement du marché en continu et, surtout, de stabilisation des prix.  Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, avait donné des orientations claires à l’Exécutif afin de préserver le pouvoir d’achat des ménages et de lutter contre le phénomène de pénurie ou tension sur des produits nécessaires sur le marché.

Suite à cela, les ministères du Commerce et de l’Agriculture sont en «alerte maximale» et travaillent activement pour inonder le marché en quantités suffisantes de produits alimentaires (légumes, fruits et viandes rouges et blanches). Le ministre du Commerce et de la promotion des exportations, Tayeb Zitouni, en visite de travail, avant-hier jeudi, à l’Ouest du pays (Sidi Bel Abbes, Relizane et Oran), a annoncé l’importation de plus de 85 000 tonnes de viandes rouges. 

«Nous avons achevé l’opération d’approvisionnement et mis à la disposition du consommateur d’importantes quantités de produits alimentaires, notamment à l’approche du mois de Ramadhan, à travers l’importation de 85.000 tonnes de viandes, qui seront proposées à la vente à raison de 1.200 dinars le kg», a-t-il souligné. 

Et d’ajouter : « Le marché des produits alimentaire sera bien approvisionné. Des quantités importantes et suffisantes de semoule et de farine seront mises à la disposition des citoyens et de plus de 500.000 tonnes de légumineuses, qui ont dépassé le volume de la demande, ainsi que l’importation de 185.000 t de bananes, ce qui est à même de stabiliser les prix et d’endiguer les pratiques spéculatives».

Selon le ministre du Commerce, les hautes autorités du pays ont accordé toutes les facilités et levé toutes les contraintes pour assurer un approvisionnement équilibré des diverses denrées alimentaires, ainsi qu’en légumes, fruits et viandes, afin de les mettre à la disposition des consommateurs dans les meilleures conditions et en quantités nécessaires.

Toujours selon Zitouni, il est constaté actuellement une abondance de produits de consommation, qui doivent être mis sur des marchés organisés afin de maintenir les prix. Toutefois, un travail reste à faire en matière de distribution. Cette dernière est le maillon faible de la chaîne commerciale en Algérie.

Beaucoup d’experts estiment que la multiplication des intervenants sur le marché national est à l’origine de la flambée des prix et des dysfonctionnements dans la distribution.

Cap sur la grande distribution 

Conscient de cette réalité, le gouvernement, dira-t-il, encourage et soutient l’investissement dans la réalisation des grandes surfaces commerciales. Inaugurant le centre commercial (AZ) à la cité Fellaoucene dans la ville d’Oran, Tayeb Zitouni a indiqué que «le Gouvernement encourageait l’investissement national et étranger en matière de réalisation des grandes surfaces commerciales, dont le nouvelle surface (AZ) inaugurée jeudi dans la ville d’Oran, celles-ci, étant un important moyen de promouvoir la pratique commerciale et d’améliorer les prestations fournies par les opérateurs commerciaux au profit des citoyens ».

Selon le même responsable, « les grandes surfaces commerciales, dont l’augmentation du nombre est requise dans différentes parties du pays, aident à fournir des produits de qualité à des prix raisonnables pour les consommateurs, étant donné que ces surfaces traitent directement avec les producteurs et évitent le nombre exagéré d’intermédiaires qui interviennent souvent entre le producteur et le consommateur en acquérant les produits à des prix bas pour les proposer, par la suite, aux consommateurs, à des prix élevés».

Des partenariats avec des étrangers 

Le ministre a déclaré, par ailleurs, que «des partenariats seront établis avec des investisseurs étrangers afin d’approvisionner les marchés dans le cadre d’un partenariat qui transfère des technologies avancées, des mécanismes de distribution modernes et des plans de distribution et de suivi», notant que son département ministériel «a reçu de nombreuses demandes d’investisseurs étrangers afin d’investir dans ce domaine». 

«Un nombre d’investisseurs étrangers de pays européens, du Royaume d’Arabie Saoudite et du Qatar ont affiché leur volonté d’investir dans le domaine commercial en Algérie, notamment dans la réalisation des grandes surfaces commerciales», souligne le ministre, en précisant que ces investisseurs jouissent d’une expertise et d’une grande expérience dans leur réalisation et leur gestion et peuvent transférer leurs expériences réussies en Algérie», a-t-il estimé.

Donc, la solution à la dérégulation répétitive du marché passe par l’investissement dans la distribution et la réalisation de centrales d’achat.

Par ailleurs, et lors de sa visite d’un point de vente de viandes d’importation, implantée dans la ville de Sidi Bel Abbes, le ministre a mis l’accent sur la nécessité d’assurer la disponibilité de cette marchandise en quantités suffisantes répondant à la demande et veiller à sa distribution aux boucheries de manière équitable. 

«Le gouvernement frappera d’une main de fer tous ceux qui songent à augmenter les prix de ces produits qui ne dépasseront pas les 1200 DA le kilo» a-t-il averti, avant d’appeler à l’organisation des marchés de proximité afin de garantir la stabilité des prix.

Le ministre a assuré également que «les hautes autorités du pays ont accordé toutes les facilités et levé toutes les contraintes pour assurer un approvisionnement équilibré des diverses denrées alimentaires, ainsi qu’en légumes, fruits et viandes, afin de les mettre à la disposition des consommateurs dans les meilleures conditions avec les quantités nécessaires», ajoutant que «nous constatons actuellement une abondance de produits de consommation, qui doivent être mis sur des marchés organisés afin de maintenir les prix».

Visitant le complexe intégré de textile « Tayal » qui s’inscrit dans le cadre du partenariat algéro-turc, le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations a indiqué que « cette usine est un modèle d’un investissement réussi, étant un projet structurant pour l’économie nationale, à travers sa réduction de la facture d’importation de la filière  textile ».

Dans le même contexte, M. Zitouni a rappelé que «Monsieur le président de la République, Abdelmadjid Tebboune a donné des instructions sur la nécessité d’accorder un accompagnement spécial et d’ouvrir les portes aux investisseurs étrangers et à tous ceux désirant investir en Algérie, à travers l’aplanissement de toutes les embûches qui entravent l’investisseur, qu’elles soient administratives, foncières, douanières ou autres».

A. R.

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