C’est à partir d’aujourd’hui que la 4e Foire commerciale intra-africaine (IATF 2025) s’ouvre à Alger avec une participation record. En effet, plus de 2000 exposants et des délégations venant de 140 pays sont attendus à cet événement continental. Les organisateurs tablent ainsi sur un nombre record de visiteurs lors de cette foire, avec pas moins de 35.000 professionnels attendus à cette édition.
Par Akrem R.
Placée sous le thème : «Une passerelle vers de nouvelles opportunités», l’IATF 2025 d’Alger s’annonce comme l’édition la plus importante et la plus ambitieuse depuis son lancement. Alger sera donc la capitale du commerce africain du 4 au 10 septembre courant.
Tous les moyens humains et matériels sont mobilisés pour la réussite de ce grand rendez-vous économique continental. En effet, l’IATF 2025 sera une occasion pour l’Algérie de briller sur le continent africain, tout en mettant en avant les opportunités d’affaires et surtout d’affirmer son rôle clé dans la promotion et le renforcement de la coopération intra-africaine (Sud-Sud), qui est l’un des objectifs du président de la République Abdelmadjid Tebboune.
Le chef de l’État n’a pas lésiné dans sa démarche pour renforcer la coopération entre les pays africains et surtout augmenter les échanges intra-africains.
Actuellement, l’Afrique est dominée par les puissances économiques étrangères et peu d’échanges se font entre les pays du continent. Une situation qui fait perdre des milliards de dollars aux économies africaines et continue d’enclaver ses populations.
Le rendez-vous d’Alger se veut une occasion pour amorcer une nouvelle vision afin de faire changer les choses et de s’inscrire dans une nouvelle dynamique de complémentarité entre les pays du continent selon le principe « L’Afrique aux Africains ».
D’ailleurs, le slogan de cette IATF 2025 résume la volonté de l’Afrique de renforcer la coopération Sud-Sud. Ainsi, l’Algérie, en organisant cette Foire continentale qui devrait déboucher sur la conclusion d’accords commerciaux et d’investissement d’une valeur de 44 milliards de dollars, veut renforcer son ancrage africain et vise au moins 10 % de ce montant, soit plus de 10 milliards de dollars de contrats.
À cet effet, les entreprises algériennes, au nombre de 200, activant dans divers domaines, seront en force lors de cette foire et tenteront de décrocher des contrats avec des pays africains.
En effet, des groupes comme Sonatrach, Sonelgaz, Saidal, Tosyali, la Société nationale de sidérurgie (SNS) et d’autres groupes publics et privés prendront part à cette Foire dans un but clair : nouer des partenariats et aller à la conquête de parts sur le marché africain.
À titre d’exemple, l’Algérie dispose d’une variété de produits dans les industries de transformation, notamment dans le secteur des hydrocarbures.
Le Salon du commerce constitue donc une opportunité pour créer un lien direct entre acheteurs et vendeurs, en facilitant les mises en relation. Il représente ainsi un espace privilégié pour lever les barrières qui freinent encore le commerce intra-africain et offrir une véritable plateforme d’échanges.
En outre, des experts affirment que le «Made in Algeria » est un produit de qualité et à prix compétitif, lui permettant de trouver sa place sur les marchés du continent. Des démarches sont déjà entreprises par le gouvernement algérien en procédant à l’ouverture de lignes aériennes et maritimes avec des capitales africaines, ainsi qu’à l’ouverture de banques algériennes et de foires permanentes dans les pays cibles.
Cette stratégie commence à donner des résultats et les produits algériens s’installent progressivement dans ces marchés importants.
Organisée par l’Algérie, la Banque africaine d’import-export (Afreximbank), initiatrice de cette foire, la Commission de l’Union africaine et le secrétariat de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), cette 4e édition a suscité une attention particulière de la part des plus hautes autorités du pays qui ont veillé à impliquer toutes les parties concernées pour assurer une meilleure organisation de cet événement d’envergure.
En avril dernier, lors d’une réunion du Conseil des ministres, le président de la République avait ordonné la mise en place de toutes les facilitations nécessaires pour la participation des partenaires africains à cet événement économique et l’ensemble des mesures et dispositions à même de contribuer à sa réussite au profit des économies nationale et africaine.
L’ambition affichée par l’Algérie est celle de réussir cette 4e édition qui sera organisée au Palais des expositions (Pins maritimes) et au Centre international de conférences (CIC) « Abdellatif Rahal », au vu de l’importance de cet événement biennal qui constitue l’une des plus grandes plateformes de partenariat pour le commerce et l’investissement sur le continent.
Des retombées significatives pour l’Algérie et l’Afrique
Outre son ouverture officielle, le programme de cette 4e édition englobe des salons spécialisés, une journée dédiée à l’Algérie, un sommet des agences d’investissement, une rencontre consacrée à la diaspora africaine, des rendez-vous d’affaires B2B et B2G, un forum sur le commerce et l’investissement, un salon de l’industrie automobile, des espaces dédiés aux startups et à l’innovation, ainsi qu’un riche volet culturel et artistique.
La tenue de la 4e édition constitue pour l’Algérie une occasion stratégique de réaffirmer sa place en tant que locomotive du développement continental et d’affirmer son rôle actif dans la concrétisation de l’intégration économique africaine, à travers la promotion d’une coopération accrue, l’élargissement des partenariats et la mise en avant de son expérience en matière d’industrialisation et de diversification économique.
À travers cet événement, l’Algérie entend mettre en lumière ses atouts industriels, agricoles et énergétiques, tout en valorisant la créativité et le dynamisme de sa jeunesse, incarnés par ses PME, ses startups et ses projets innovants, qui traduisent la volonté du pays de bâtir une économie moderne, compétitive et tournée vers l’avenir.
L’IATF 2025 représente également une opportunité de premier plan pour positionner l’Algérie comme un hub régional incontournable du commerce et de l’investissement, capable de relier les marchés africains aux espaces européens et méditerranéens, et de renforcer ainsi son leadership dans les processus d’intégration et de coopération interafricaines.
Sur le plan économique, des retombées significatives sont attendues, allant du renforcement des exportations algériennes et de la multiplication des opportunités d’investissement, à la promotion des secteurs émergents tels que le tourisme et l’hôtellerie, contribuant à diversifier l’économie nationale et à consolider le rôle de l’Algérie en tant que passerelle privilégiée entre l’Afrique, l’Europe et la Méditerranée.
A.R.
IATF 2025 : Arrivée à Alger de hauts responsables africains
De hauts responsables africains et des personnalités du continent sont arrivés à l’Aéroport international Houari-Boumediene pour prendre part à la 4e édition de la Foire commerciale intra-africaine (IATF 2025) qu’abritera Alger du 4 au 10 septembre.
Ils ont été accueillis au salon d’honneur de l’Aéroport par le ministre du Commerce extérieur et de la Promotion des exportations, M. Kamel Rezig.
Dans ce cadre, M. Rezig a accueilli, mercredi matin, le président de la République arabe sahraouie démocratique, M. Brahim Ghali. Mardi soir, M. Rezig a accueilli l’ancien président de la République du Niger, M. Mahamadou Issoufou, à qui il a souhaité la bienvenue, une participation fructueuse à cet important événement continental et un agréable séjour en Algérie.
Auparavant, le ministre du Commerce extérieur et de la Promotion des exportations avait accueilli le nouveau président élu de la Banque africaine d’import-export (Afreximbank), M. George Elombi, et le président en exercice de la Banque, M. Oramah Benedict, à qui il a souhaité la bienvenue et une participation fructueuse à cet important événement continental au service de la vision africaine commune pour une économie intégrée et durable.
Le ministre du Commerce extérieur et de la Promotion des exportations avait aussi accueilli, mardi, la vice-présidente de la République de Namibie, Mme Lucia Witbooi, le ministre d’Etat, ministre du Commerce, des Approvisionnements et de la Consommation de la République du Congo, M. Claude Alphonse Nsilou, et le ministre d’Etat aux Coopératives de la République d’Ouganda, M. Frederick Ngobi Gume.
Lundi, M. Rezig avait accueilli le ministre tchadien du Commerce et de l’Industrie, M. Mathieu Guibolo Fanga.
R.E.