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Hydrocarbures : Alger réclame plus d’investissements européens - ECOTIMES

Hydrocarbures : Alger réclame plus d’investissements européens

Hydrocarbures : Alger réclame plus d’investissements européens

L’Algérie réaffirme son rôle central dans la sécurité énergétique de l’Europe et réitère sa volonté d’augmenter ses exportations de gaz naturel vers les pays de l’UE qui veulent réduire leur dépendance au gaz russe.

Par Akrem R.

Cette volonté a été confirmée par la signature et le renouvellement de contrats entre l’Algérie et plusieurs pays d’Europe, notamment du sud du continent. En termes clairs, Alger affiche sa disponibilité à fournir plus d’énergie à l’Europe, tout en ré- clamant plus d’investissements de la part des entreprises du vieux continent.

Ce message a été réitéré hier par le ministre des Hydrocarbures et des Mines, Mohamed Arkab, aux Européens, lors d’une audience accordée à l’ambassadeur de l’Union européenne en Algérie, M. Diego Majado. «L’Algérie invite les entreprises européennes à renforcer leur présence sur le marché national à travers des investisseme

nts dans les secteurs des hydrocarbures et des mines», lit-on dans un communiqué de presse du ministère.

Arkab a souligné que l’Algérie a œuvré à l’amélioration du climat des affaires grâce aux nouvelles réformes légales et réglementaires en matière d’investissement et d’hydrocarbures, qui offrent un cadre plus souple et transparent pour faciliter les partenariats et accompagner les investisseurs étrangers.

Des réformes structurelles pour attirer les investisseurs

S’adressant à la délégation européenne, M. Arkab a mis en avant les efforts de l’Algérie pour amé- liorer le climat des affaires et rendre son environnement économique plus attractif. «L’Algérie a profondément réformé son cadre juridique et institutionnel pour faciliter l’investissement, garantir la transparence et encourager les partenariats étrangers», a-t-il affirmé.

Il a notamment rappelé que la nouvelle loi sur les hydrocarbures offre désormais des conditions contractuelles flexibles, une fiscalité plus équilibrée et une meilleure répartition des risques entre l’État et les opérateurs privés.

Parallèlement, la loi sur l’investissement de 2022 a instauré un guichet unique pour les investisseurs étrangers, simplifiant les procédures et réduisant les délais d’approbation des projets.

Ces réformes, accompagnées d’une politique macroéconomique stable et d’une stratégie nationale de transition énergétique, placent l’Algérie parmi les destinations les plus prometteuses du bassin méditerranéen pour les investissements énergétiques et miniers.

La balle est donc maintenant dans le camp des Européens pour mettre la main à la poche en injectant plus d’investissements dans le domaine des hydrocarbures en Algérie, d’autant plus que 60 % du territoire algérien n’est pas encore exploré.

Cela représente une occasion de nouer et développer de nouveaux partenariats gagnant-gagnant. Tout un programme ambitieux est mis en place par le gouvernement pour renforcer la production nationale en pétrole et en gaz, et également s’orienter vers les énergies renouvelables comme l’hydrogène vert.

Un plan d’investissement de 60 milliards de dollars est déployé par le groupe Sonatrach pour la période 2025- 2029, avec l’ambition de doubler la production nationale de gaz, soit atteindre les 200 milliards de m³ d’ici 2030.

Pour cela, plusieurs accords de partenariat ont été signés durant les trois dernières années avec des sociétés étrangères, notamment l’italienne ENI.

En effet, après la réussite du premier appel d’offres international «Algeria Bid Round 2024», soldé par la signature de cinq nouveaux contrats d’hydrocarbures, un deuxième appel «Algeria Bid Round» sera lancé début 2026.

Ceci montre que l’Algérie se dirige résolument vers la dynamisation de l’investissement dans le domaine pétrolier, gazier et minier.

La présence en force de grandes entreprises asiatiques, européennes et bientôt des majors américains augure un avenir prometteur pour les hydrocarbures en Algérie, qui restent un des leviers de croissance du pays.

Un partenaire fiable au cœur de la sécurité énergétique de l’Europe

Cette rencontre, tenue au siège du ministère, en présence de Mme Karima Bekir Tafer, secrétaire d’État chargée des Mines, s’inscrit dans la continuité du dialogue stratégique entre l’Algérie et l’Union européenne dans le domaine de l’énergie, marqué ces dernières années par une coopération accrue et une série de contrats majeurs dans l’exportation du gaz.

Arkab a rappelé que l’Algérie, deuxième fournisseur de gaz naturel de l’Europe méridionale, demeure un partenaire énergétique stable et fiable.

En 2024 et 2025, plusieurs contrats d’approvisionnement à long terme ont été signés avec l’Italie, la France, l’Espagne et la Slovénie, renforçant le rôle stratégique du gaz algérien dans la sécurité énergétique du continent.

À titre d’exemple : le renouvellement de l’accord gazier avec l’Italie, par le biais de Sonatrach et ENI, portant sur l’augmentation des volumes exportés via le gazoduc Transmed, ainsi que le nouveau contrat conclu avec Naturgy pour la livraison de gaz à l’Espagne jusqu’en 2032.

Ces partenariats illustrent la fiabilité de l’Algérie comme fournisseur énergétique de long terme, mais aussi sa volonté d’élargir la coopération au-delà du gaz naturel, vers l’hydrogène et les énergies décarbonées.

Les discussions ont également porté sur les perspectives offertes par le développement de l’hydrogène vert et bleu, secteur dans lequel l’Algérie ambitionne de devenir un acteur clé en Méditerranée.

Le ministre a rappelé que l’Algérie, en partenariat avec plusieurs pays européens, travaille activement sur le projet “Corridor Sud H”, un réseau énergétique reliant l’Algérie à l’Italie, l’Allemagne et l’Autriche, qui permettra à terme l’exportation de l’hydrogène propre vers l’Europe.

«L’Algérie dispose des atouts nécessaires, ressources énergétiques, savoir-faire industriel et position géographique stratégique, pour devenir un hub de production et d’exportation d’hydrogène en Afrique du Nord», a souligné M. Arkab.

Au-delà des hydrocarbures, l’entretien a aussi porté sur les opportunités offertes par la relance du secteur minier algérien. Le ministre a évoqué la nouvelle loi sur les mines, entrée en vigueur en 2024, qui introduit des incitations fiscales, un cadre contractuel modernisé et une politique d’ouverture aux investisseurs étrangers.

Les autorités algériennes encouragent désormais la transformation locale des ressources minières, notamment les terres rares, le lithium, le manganèse et le fer, des minerais essentiels à l’industrie des énergies renouvelables et de la mobilité électrique.

«Nous invitons nos partenaires européens à participer à la valorisation de ces ressources, à travers des projets conjoints de prospection, d’exploitation et de transformation locale», a-t-il précisé.

L’Europe salue les avancées algériennes

Pour sa part, l’ambassadeur de l’Union européenne, Diego Majado, a salué le rôle stratégique de l’Algérie dans l’équilibre énergétique du continent, soulignant que «l’Europe considère l’Algérie non seulement comme un fournisseur fiable, mais aussi comme un partenaire à long terme dans la transition énergétique».

Il a mis en avant l’intérêt croissant des entreprises européennes pour les projets liés à la production d’hydrogène propre, à l’exploitation minière durable et au développement de technologies de réduction des émissions.

«L’Union européenne souhaite renforcer la coopération avec l’Algérie dans les filières vertes et les métaux critiques nécessaires à la transition énergétique», a-t-il ajouté.

En somme, cette rencontre Arkab-Majado consacre la volonté de l’Algérie d’asseoir une souveraineté énergétique durable tout en demeurant un acteur incontournable dans la sécurité énergétique de l’Europe.

Elle marque également une nouvelle étape dans la politique d’ouverture économique du pays, qui associe réformes internes, attractivité des investissements et partenariats stratégiques avec les principaux acteurs européens.

A. R.

27e Réunion ministérielle Forum des pays exportateurs de gaz (GECF) : Mohamed Arkab dès aujourd’hui à Doha

Le ministre d’État, ministre des Hydrocarbures et des Mines, Mohamed Arkab, prendra part, à la tête d’une délégation composée de cadres de son département, aux travaux de la 27ᵉ Réunion ministérielle du Forum des pays exportateurs de gaz (GECF), prévue à Doha, capitale de l’État du Qatar, du 22 au 23 octobre 2025, a indiqué le ministère dans un communiqué.

Cette réunion sera présidée par le ministre du Pétrole et du Gaz de la Libye, Khalifa Rajab Abdessadeq, président en exercice du Forum, et verra la participation des ministres chargés de l’énergie des pays membres et observateurs, ainsi que des représentants d’organisations et d’institutions internationales spécialisées dans les affaires énergétiques.

Les travaux de cette session seront consacrés à l’examen de l’évolution des marchés mondiaux du gaz naturel et à l’étude de leurs perspectives à court, moyen et long termes. Les participants discuteront également des moyens de garantir la stabilité des marchés, de renforcer la sécurité des approvisionnements et d’assurer l’équilibre entre l’offre et la demande, dans le but de préserver les intérêts communs des pays producteurs et consommateurs.

La réunion abordera en outre les mécanismes de coopération et de coordination entre les pays membres, ainsi qu’un ensemble de questions organisationnelles et administratives liées à la gestion du Forum et à l’amélioration de son efficacité institutionnelle.

Cet événement constituera une plateforme d’échanges et de concertation entre les pays membres autour des défis auxquels fait face l’industrie mondiale du gaz naturel, dans un contexte de profondes mutations géopolitiques et énergétiques.

Les débats mettront également en avant le rôle central du gaz naturel en tant que source d’énergie propre, fiable et indispensable à la réussite de la transition énergétique mondiale et à la promotion du développement durable.

En marge des travaux, Mohamed Arkab aura une série de rencontres bilatérales avec ses homologues des pays participants afin d’examiner les opportunités de coopération et de partenariat dans les domaines des hydrocarbures et des mines, ainsi que les voies d’échange d’expertises et de technologies innovantes dans l’industrie pétrolière et gazière.

R. E.

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