Plus que jamais, cette année, le prix du cheptel ovin a atteint des prix jamais égalés auparavant. Une hausse justifiée selon des professionnels, par la cherté des aliments de bétail et la spéculation. D’après un membre du bureau de la Fédération nationale des éleveurs de la wilaya de Laghouat, «la cherté des prix du bétail cette année est due principalement à la cherté des aliments, notamment l’orge dont le quintal est cédé 5 400 DA ».
Par Nahida Lyna
Selon des sources locales, et d’après les éleveurs, ceux-ci sont contraints cette année de se procurer aussi le quintal de son à 4 500 DA, soit une augmentation de près de 300% par rapport à son prix de 1 700 DA/QX, ces dernières années.
Par ailleurs, ces mêmes éleveurs s’interrogent sur le rôle des organismes de contrôle pour réguler les prix et estiment, en outre, que la hausse des prix des ovins a été également attisée par les «revendeurs d’aliments de bétail», et que «les instances concernées sont appelées à mettre en place de véritables mécanismes de contrôle à même de dissuader les intrus dans la profession et les spéculateurs qui engrangent des bénéfices substantiels au détriment de l’éleveur
Un autre éleveur a, de son côté, jugé « nécessaire » la lutte contre les marchés à bestiaux informels, estimant que l’éleveur s’efforce durant toute l’année, d’agrandir son troupeau, l’engraisser et le vacciner, pour voir, malheureusement cette richesse entre les mains de revendeurs saisonniers intrus à la profession, beaucoup plus soucieux du gain rapide
Qualifiant cette façon de faire d’ «escroquerie», un autre éleveur souligne que «le citoyen est le plus grand perdant, notamment dans les régions du Nord du pays, car à la merci des spéculateurs et revendeurs qui ont la mainmise sur le marché et imposent leurs prix».
Concernant les prix du bétail à Laghouat, ils s’affichent cette année entre 28 000 DA et 40.000 DA pour la brebis et entre 45 000 DA à 90 000 DA, pour l’agneau et le mouton, voire plus dans certains cas et certaines régions.
N. L.