Las d’attendre à ce que les engagements pris avec le ministère de tutelle, soient effectifs, des syndicats de la Santé ont observé, hier 7 avril, une journée de mobilisation. En effet, les praticiens de la santé publique ont donc organisé, une grève nationale pour protester contre la situation dans laquelle se trouve le secteur depuis des années, en faisant le rappel des «promesses non tenues » de la tutelle. Cela s’est traduit par des sit-in dans les CHU et les principaux centres hospitaliers des autres régions du pays. En l’absence de statistiques fiables, des syndicalistes grévistes, affirment que le mouvement a été «largement suivi », alors que d’autres l’estiment « appréciable».
Par Réda Hadi
Lors de ce mouvement de grève le Dr. Syndicaliste, Merabet a souligné «que cette manifestation n’est dirigé contre personne », mais qu’elle était l’expression du « ras le bol du personnel et praticiens de la Santé, dans une configuration qui reste incertaine, au moment où nous devons nous serrer les coudes pour combattre la pandémie», tout en rappelant que l’intersyndicale «reproche aux pouvoir publics de ne pas prendre en considération leurs doléances et les conditions de travail, (particulièrement avec l’apparition du Coronavirus)».
En effet, les syndicats, rassemblés autour de l’Intersyndicale de la Santé, s’offusquent du fait que les mesures annoncées en avril 2020 par le chef de l’Etat, «ne soient pas appliquées par la tutelle». Ils dénoncent la «non-satisfaction» de leurs revendications liées, entre autres, à la prime Covid-19. Les syndicats de la Santé affirment avait tiré la sonnette d’alarme au cours de la dernière conférence de presse de juillet 2020 quant à la «gestion catastrophique» de la crise sanitaire par la tutelle, «sans inclure les véritables acteurs sur le terrain, mais aussi les conditions de travail désastreuses, le manque de moyens et le burn-out que vivent, au quotidien, les blouses blanches».
A cette situation liée à la non-application de la plateforme de revendications s’ajoute, constatent-ils, «une entrave quotidienne dans plusieurs wilayas à l’activité syndicale par certains responsables de l’administration».
Les assurances de Benbouzid
Une contestation que le ministre de la Santé de la Population et de la Réforme hospitalière, Abderrahmane Benbouzid, semble entendre et la justifie même en affirmant que «toutes les revendications légitimes des professionnels du secteur seront prises en charge»,tout en ajoutant que la grève déclenchée par le Collectif des syndicats de la Santé hier, mercredi, «est un droit garanti par la Constitution».
Continuant sur sa lancée Benbouzid souligne que «l’une de ces revendications est d’améliorer le situation professionnelle et sociale les travailleurs du secteur de la Santé, soulignant qu’il coordonne le travail avec un certain nombre de ministres pour aborder cette question, malgré la difficulté de le situation économique. Par contre, «les revendications relevant d’autres secteurs, seront traitées avec le temps, à travers l’installation de commissions en vue de les examiner», qualifiant d’ailleurs ces revendications de «raisonnables».
S’agissant de la prime de la Covid-19, Benbouzid a reconnu un certain retard en la matière. Dans le même contexte, il a révélé que «les choses sont sous contrôle, après que le Premier ministre eut donné une instruction au ministre des Finances de payer les subventions plus tôt».
Des praticiens rencontrés au niveau de l’Hôpital Mustapha ont accueilli ces propos avec un certain scepticisme, néanmoins ; l’un d’eux pense que ce n’est que de la «poudre aux yeux», pour calmer les esprits «Il n’y a pas de convergence entre le discours qui est donné et la réalité des faits. Ce que nous demandons, c’est plus que des mots et des fausses promesses. On veut juste que les pouvoirs publics tiennent leurs engagements», tout en rappelant qu’il a été demandé aux responsables de l’Intersyndicale «de fixer des délais, un calendrier, pour avoir plus de visibilité» a-t-il conclu
L’intersyndicale craint que si cette journée de protestation ne soit pas entendue comme elle le devrait, elle se retrouverait «au point zéro»
Pour rappel, lors de l’annonce de ce mouvement de protestation, le Dr. Merabet a estimé que le mouvement de protestation a pour objectif de «faire entendre la voix des travailleurs du secteur aux hautes autorités du pays» et de demander «la révision des salaires, le traitement du dossier de toutes les primes relatives à la pandémie du COVID-19, l’activation des décisions d’encouragement des professionnels et la reconnaissance de la COVID-19 en tant que maladie professionnelle au profit de l’ensemble des professionnels».
R. H.