Le directeur central au ministère des Ressources en eau, Abdelaziz Ardjoum, a affirmé que l’Algérie connaît une situation de stabilité et d’amélioration dans l’approvisionnement en eau potable depuis la fin de l’année 2024, grâce à la mise en service de quatre stations de dessalement de l’eau de mer situées à Oran, El Tarf et deux à Alger. Une cinquième station devrait être inaugurée dans la wilaya de Béjaïa au mois de juin prochain, ce qui renforcera les capacités hydrauliques globales du pays.
Par Farid D.
Invité hier, mercredi, à l’émission « L’invité du matin » de la chaîne I de la Radio nationale, Abdelaziz Ardjouma a indiqué que les autorités publiques ont élevé le niveau de vigilance pour faire face à tout problème pouvant survenir dans les réseaux et les stations de distribution d’eau en prévision de la fête de l’Aïd al-Adha.
Il a rassuré les familles que l’eau sera disponible à partir de la nuit de l’Aïd dans les meilleures conditions, aussi bien dans les grandes villes que dans les autres régions, en accordant une attention particulière aux zones qui souffrent d’un déficit en eau, notamment les zones reculées, et ce, à travers l’injection de quantités supplémentaires d’eau, y compris l’augmentation de la capacité de production des stations de dessalement pour répondre à la forte demande.
En prévision de cette fête, M. Ardjoum a appelé les citoyens à rationaliser leur consommation d’eau et à en faire bon usage, notamment lors du nettoyage et des préparatifs de l’Aïd al-Adha, en évitant de laisser couler l’eau en continu lors de son utilisation domestique et pendant l’abattage rituel, afin d’assurer la pérennité des services fournis.
Dans le même contexte, Ardjoum a souligné que l’Algérie connaît une stabilité et une amélioration dans l’approvisionnement en eau potable depuis la fin de l’année 2024 grâce à l’entrée en service de quatre stations de dessalement.
Il a ajouté : « Nous produisons l’équivalent de 9 millions de mètres cubes d’eau potable par jour pour répondre aux besoins croissants des citoyens, ce qui signifie que le pays dispose de ressources suffisantes pour l’été prochain et pour la période de l’Aïd al-Adha. »
Il a également noté une amélioration dans les services, se traduisant par une baisse du nombre de plaintes et de demandes d’informations des citoyens via la ligne verte et les réseaux sociaux durant l’année écoulée, ce qui constitue un indicateur fort de la dynamique croissante dans le secteur.
Les défis et le choix du dessalement de l’eau de mer
L’invité de la chaîne I a également déclaré que l’Algérie a eu recours à de nouvelles ressources, notamment le dessalement de l’eau de mer, qui n’est pas soumis aux aléas climatiques, pour assurer les besoins du pays et garantir l’approvisionnement des citoyens, d’autant plus que le taux de remplissage des barrages ne dépasse actuellement pas 42%, ce qui accroît la pression et les défis futurs en matière de durabilité de l’approvisionnement en eau potable.
Il a attribué cela à la « limitation des ressources en eau, qu’elles soient superficielles ou souterraines, et qui dépendent principalement des précipitations, lesquelles ont été faibles ces dernières années, ce qui a considérablement impacté ces ressources. »
Il a poursuivi : « Il y a de grands défis à relever, notamment la croissance démographique, l’expansion urbaine, les nouveaux pôles urbains, ainsi que la nécessité d’accompagner les besoins des secteurs agricole et industriel. »
Programme d’urgence pour les zones reculées
Dans le cadre de l’équilibre régional, « nous avons lancé en 2024 un programme d’urgence concernant 26 wilayas souffrant de grandes difficultés d’approvisionnement en eau. Ce programme comprend la réalisation de plus de 3 000 projets dans ces zones, dans le cadre du programme du président de la République en faveur des régions isolées. On peut dire que ce programme commence à porter ses fruits dans plusieurs wilayas, notamment Bordj Bou Arreridj, Saïda et Tiaret. »
F.D. avec radio nationale