L’ambition du ministre des transports est d’élever nos ports maritimes au rang qui doit être le leur à un moment où ceux-ci devant être le pivot de la relance économique, sont confrontés à des problèmes de gestion et de manque d’investissements. Aussi, selon Aïssa Bekkai, une cellule de travail est à pied d’œuvre au niveau de son département aux fins de développer et de promouvoir l’ensemble des ports sur le territoire national et de réviser les modes et moyens de gestion et d’organisation.
Par Réda Hadi
La gestion de nos ports a souvent été décriée par plus d’un économiste, expert et acteur économique, car aux conditions réelles de leur fonctionnement, les ports algériens se confondent beaucoup plus avec une entité administrative, au lieu d’être des prestataires de services pour le compte des entreprises, entre autres.
La diversification des services est aussi à prendre en compte, par plus d’investissements dans des activités annexes tout aussi importantes, telles que la réparation ou la construction navales, et le Yachting aussi.
C’est ce deuxième aspect que M. Bekkai veut faire émerger, par plus d’investissements.
Le ministre du transport a, ainsi, lors de la signature, d’une convention cadre entre l’Entreprise de gestion des ports et abris de pêche (EGPP) et trois opérateurs privés, en présence des ministres de la Pêche et des Productions halieutiques, et de l’Industrie, affirmé que son département contribue à la concrétisation de cette convention en vertu de laquelle ont été octroyés des contrats d’exploitation de superficies à l’intérieur des ports, à travers «l’obtention facile du foncier au sein des ports par les investisseurs, en le mettant à leur disposition à des prix réduits et raisonnables».
Par là même, il s’agit aussi de relancer ou de créer, des activités de port de plaisance, de pêche aussi.
C’est dans ce cadre, que le ministre des Transports, a précisé que plus de facilitations seront accordées aux investisseurs et avec des délais réduits pour l‘obtention de concessions aux sein des ports.
A ce titre, M. Bekkai a souligné que ses services «œuvrent à fournir le foncier approprié au sein de ces espaces et à le mettre à la disposition des investisseurs qui souhaitent élargir leurs activités ou des porteurs de projets de développement dans ce domaine»
M, Sayoud Mohamed, gérant d’un bureau d’investissement «Invest Design consulting» estime, cependant, cette approche de «simple».
En effet, pour M. Sayoud, «l’administration reste très prégnante au niveau des ministères. Pour les ports, il ne s’agit pas de que vendre des concessions à bas prix. L’investisseur, doit être rassuré, et pour cela, il faut une stratégie portuaire qui réponde aux défis logistiques et dynamiques à long terme»
Pour l’expert, l’investisseur a besoin d’assurance pour élaborer sa propre stratégie au sein de l’enceinte portuaire. Or, notre pays est connu pour sa lourdeur administrative. Des investisseurs ont le sentiment que les sujets portuaires sont délaissés des préoccupations économiques et politiques des pouvoirs publics. Ils regrettent, et parfois dénoncent, l’absence de portage politique des sujets portuaires. Les lourdeurs administratives, le coût du passage portuaire, et le manque d’infrastructures de dessertes multimodales en capacité de desservir un large hinterland sont identifiés comme étant les principaux défis des ports». Et celui-ci, de continuer: «Or dans cette stratégie, le privé est pratiquement absent. Ce sont surtout des entreprises nationales ou leurs filiales qui se lancent dans l’aventure. Le privé ne peut s’engager financièrement sans avoir des assurances et surtout la liberté d’entreprendre une stratégie, qu’il a lui-même définie» a-t-il conclu.
R. H.
Ports de Boumerdès et de Tlemcen : Accord-cadre pour l’octroi de contrats d’exploitation à 4 opérateurs
Selon un communiqué du ministère des Transports, un accord-cadre a été signé entre la Société de gestion des ports de pêche et de plaisance (SGPP), société de Construction et réparation navale (Corenav), Technonaval et Sarl El Rabie Production Bateaux de Pêche, leur permettant de bénéficier de contrats d’exploitation d’assiettes foncières de plus de 10 000 mètres au niveau du port de Boumerdès et du port de Sidi Youchaa à Tlemcen.
Le ministre des Transports a mis l’accent sur la mise à disposition de toutes les capacités disponibles pour accompagner et soutenir ces opérateurs économiques et les investisseurs dans l’activité de fabrication, de réparation et d’entretien des navires, avec la sélection des projets les plus efficaces et les plus rentables, ce qui réduirait la facture des importations et contribuerait à réduire les prix des produits de la mer conformément à la stratégie du gouvernement dans ce domaine.
R. N.