Le projet de réalisation du gazoduc transsaharien avance à bon rythme, suivant les accords signés entre l’Algérie, le Niger et le Nigeria, a assuré, hier le ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab.
Par Akrem R.
En clair, le projet est en bonne voie de concrétisation. « Nous poursuivons l’exécution du plan d’action que nous avons adopté en Algérie (mémorandum d’entente signé en été 2022 avec le Niger et le Nigéria). La prochaine réunion aura lieu au Niger. Elle sera axée sur l’examen de la question du financement du gazoduc dans la partie nigérienne. Nous en conviendrons avec nos frères du Niger. C’est un projet qui profitera à tous les pays de l’Afrique » a-t-il souligné.
Des déclarations qui démontrent la détermination et l’attachement de l’Algérie à la concrétisation de ce mégaprojet, et ce, en dépit des tentatives du Maroc «vouées à l’échec», qui veut à tout prix le saboter, en changeant son itinéraire pour transiter vers 14 pays, avec une garantie de droit de passage de 5 % pour chacun. De l’avis des économistes, le gazoduc Maroc-Nigéria n’est pas rentable économiquement. D’abord, le coût de réalisation est estimé par l’IRIS à environ 30 milliards de dollars, et une durée de réalisation, entre 8/10 ans ! Alors que celui de l’Algérie et selon les estimations de la Commission européenne, son coût du TSGP est situé entre 13 et 20 milliards de dollars pour une durée de réalisation d’au moins cinq années. Les travaux du TSGP ont déjà démarré. « La partie du TSGP devant relier les gisements gaziers du delta du Niger au nord du Nigeria est avancée à 70 % », a annoncé le ministre nigérian du Pétrole, Timipre Sylva, le 9 septembre 2022, sur la chaîne saoudienne Asharq. C’est dire, qu’il ne reste que la réalisation du tronçon transitant le Niger pour arriver à Hassi Rmel.
S’exprimant en marge du lancement de la conférence internationale sur l’intelligence artificiell, tenue au niveau de l’Ecole nationale de l’administration (ENA) à Alger, le ministre a annoncé, par ailleurs, que la question du financement du tronçon de ce gazoduc traversant le Niger, sera exposée lors de la prochaine réunion de l’Opep+ qui se tiendra à Alger à la fin de l’année en cours.
Par ailleurs, le ministre Mohamed Arkab, a confirmé, dans une déclaration à la presse, que le 7ème Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement du Forum des pays exportateurs du gaz (GECF) sera abrité par Alger, à la fin de l’année en cours.
Il a affirmé que les pays membres « sont tous soucieux d’assurer un approvisionnement durable et permanent de cette ressource vitale. L’objectif étant de stabiliser l’approvisionnement du marché mondial ». Il a ajouté que les termes de l’Accord d’octobre, portant réduction de la production du pétrole sont respectés. « Le Comité de suivi se réunira au mois de mai. Il transmettra des recommandations aux membres de l’OPEC + en fonction de la réaction du marché des hydrocarbures » a-t-il poursuivi.
L’Algérie produira ses propres batteries lithium-ion dans 04 mois
L’Algérie produira prochainement ses propres batteries lithium-ion pour l’énergie solaire. L’annonce a été faite, ce samedi, à Alger après la signature d’une convention de partenariat entre le ministère de l’Enseignement supérieur et celui de l’Energie, portant sur la fabrication des premiers prototypes des batteries lithium-ion 100% algériennes dans un délai de 04 mois.
Cette convention de partenariat qui réunit la Sonelgaz, le centre de recherche scientifique et la Startup Lusat, a été signé ce samedi en présence du ministre de l’Enseignement supérieur M. Kamal Baddari et du ministre de l’Energie, M. Mohamed Arkab. « L’objectif de ce partenariat est de transférer la technologie des laboratoires au marché économique et d’encourager la recherche scientifique et l’investissement dans ce domaine » a assuré M. Baddari.
A. R.