Le ministère de la Formation et de l’Enseignement professionnels a programmé plus de 400 spécialités en modes de formation, présentiel ou par apprentissage. Pourtant, que ce soit à Alger ou dans n‘importe quelle autre ville, l’Algérie enregistre un fort taux de chômage des diplômés. Une situation dont la principale cause reste l’incohérence entre les formations et le marché de l’emploi.
Par Réda Hadi
Ces spécialités et offres de formation ouvertes répondent aux besoins de l’économie nationale et facilitent l’accès et l’intégration des diplômés du secteur dans le monde du travail, selon des critères qui sont en adéquation avec les exigences des entreprises en termes de main d’œuvre qualifiée et des spécificités locales de chaque région ainsi que des progrès des technologies de pointe.
Aussi et pour parer à cet inconvénient, l’Algérie a élaboré un canevas pour aider les établissements à surmonter ce défi. Le document élaboré en partenariat avec l’Union européenne (UE) vise à aider ces institutions à pouvoir répondre efficacement aux besoins de ressources humaines des entreprises en soutenant l’employabilité de leurs apprenants.
Le document a été pensé dans le cadre du deuxième axe du programme d’appui à l’adéquation formation-emploi-qualification (AFEQ), une initiative lancée en 2017, et dont le rôle est de soutenir les projets de formation, d’emploi et d’enseignement supérieur.
Selon un cadre du Ministère, « ce programme traite la problématique de la stratégie de valorisation de la ressource humaine à travers l’adéquation entre la formation et l’emploi pour contribuer à l’emploi des jeunes, notamment les diplômés des secteurs de la formation professionnelle et de l’enseignement supérieur, considérant la formation comme un outil pour la promotion des opportunités d’emploi des jeunes et la relance de l’économie et la production nationale».
L’objectif de cette démarche d’accompagnement des établissements est de développer la formation professionnelle et l’apprentissage, d’adapter les profils des apprenants, surtout dans les filières porteuses, et de faciliter le rapprochement entre les universités et les entreprises. Telles sont selon les experts, les mesures à prendre pour atténuer le chômage des jeunes diplômés dont le taux est de 28% dans le pays.
Dans cette optique, il a été annoncé la mise en place d’un système informatique (WISI) chargé de gérer les données relatives à l’établissement de formation professionnelle ainsi que les programmes de formation.
A cet effet, le secteur s’oriente à travers ces offres vers des branches à caractère prioritaire à l’image de l’industrie, le numérique, le bâtiment et travaux publics, l’agriculture et l’industrie agroalimentaire, le tourisme, l’hôtellerie et la restauration, l’artisanat, l’eau, l’environnement et les énergies renouvelables. Les offres de formation pour les jeunes sans niveau ont également été élargies et diversifiées, ainsi plusieurs spécialités ont été programmées au profit de cette catégorie, leur permettant de bénéficier d’une formation qualifiante.
R. H.