Approvisionnement du marché européen en gaz naturel, investissement à l’étranger, amélioration de la production d’hydrocarbures… Sonatrach veut se donner les moyens de ses ambitions. Pour le PDG, Toufik Hakkar, l‘expansion de son groupe à l’international passe, avant tout, par une politique interne de développement et une gestion éthique, ainsi que par un plan de formation en adéquation avec le programme du groupe, sans oublier de privilégier l’intégration nationale.
Par Réda Hadi
Le premier dirigeant de ce groupe a déclaré, ainsi, que son département entend utiliser ses «compétences internes» pour le management des projets au profit de cette politique d’intégration et d‘économie de devises, et que la stratégie du groupe «devra être orientée vers un effort soutenu pour la réalisation d’économies substantielles de devises étrangères, à travers la maximisation du recours aux potentialités locales, sous utilisées ou mêmes inconnues».
Une stratégie qui devra, par conséquent, œuvrer à «l’émergence des potentialités nationales et à la stimulation du tissu industriel des PME /PMI, au transfert de savoir-faire ainsi qu’au développement d’une «supply chain locale», ou une chaîne d’approvisionnement capable de relever les défis et de s’intégrer dans la nouvelle vision du secteur et pouvoir contribuer à son développement.
C‘est dans cette optique de formation, que M. Toufik Hakkar a supervisé à Boumerdes, la cérémonie de lancement officiel d’une formation spécialisée dans la caractérisation et modélisation des réservoirs. Cette formation a été encadrée par un organisme de formation de haut niveau d’une université privée affiliée au groupe italien Eni, en coordination avec l’Institut Algérien du Pétrole, IAP/Sonatrach.
Dans ce domaine, le directeur central de la recherche et du développement à Sonatrach, Mustapha Benamara, a annoncé que 50 projets de recherche scientifique et du développement technologique seront lancés au premier trimestre 2022 au sein du Groupe Sonatrach dans le cadre du partenariat avec des établissements universitaires et des centres de recherche à travers le pays, pour la réalisation de projets de recherche technologique dans les domaines stratégiques tracés par le groupe. Les projets de recherche sont retenus sur la base des critères de l’utilité et de l’efficience économique pour le Groupe Sonatrach qui a fixé des domaines de développement technologique regroupant la maîtrise technologique, la numérisation, la maintenance, l’intelligence artificielle, outre l’environnement, le développement durable, les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique.
Pour le groupe Sonatrach, l‘efficience technologique passe, aussi, par un niveau d’intégration des compétences locales, et une réduction de devises
La politique du recours aux potentialités locales qui permet la réalisation d’économies substantielles de devises étrangères, a conduit le groupe à inaugurer une nouvelle unité de fabrication d’équipements métalliques. Ce projet, avec un taux d’intégration de 60%, permettra la réduction des dépenses du groupe pétrolier en devises, grâce à l’encouragement du contenu local.
M. Arkab, ministre de l’Energie et des Mines, a indiqué que cette revitalisation entrait dans le cadre de «l’encouragement du contenu local au niveau de Sonatrach, d’autant qu’il sera procédé à la conception d’équipements métalliques en Algérie, à travers une cellule au sein de la filiale, qui fabriquera ces équipements pour les projets de Sonatrach qui les importait jusque-là».
Sonatrach poursuit ses efforts en la matière et annonce la conclusion de deux accords entre Sonatrach et sa société filiale. Le 1e accord a, pour objet, de fabriquer 38 unités de gares racleurs, avec utilisation des ressources internes du Groupe, en sus du tissu industriel national .Quant au 2e accord, il porte sur la location et l’exploitation d’une EPE (Early production facility).
R. H.