« Nous nous dirigeons vers une nouvelle stratégie basée sur la recherche appliquée au secteur de la pêche et de l’aquaculture. »
C’est ce qu’a déclaré le ministre de la Pêche et des Productions halieutiques (Mpph), Hicham Sofiane Selouatchi, lors de la conférence de presse en marge de la cérémonie d’ouverture de l’année pédagogique 2021-2022 des établissements de formation de la pêche et de l’aquaculture, qui s’est tenue, hier, lundi 25 octobre, au niveau de l’Institut national supérieur de la pêche et de l’aquaculture (Inspa), à Alger.
Par Zoheir Zaid
Il a, en ce sens, ajouté que « pour concrétiser cette stratégie, nous allons impliquer davantage le Centre national de recherche et développement de la pêche et l’aquaculture (Cnrdpa), basé à Bou Ismail, en l’exhortant à être plus pragmatique en matière de recherche et de développement, tout en associant les opérateurs économiques et nos instituts de formation à œuvrer à ce que la formation dans notre secteur ne soit plus une simple attestation ou diplôme délivré aux apprenants. »
Dans ce sillage, le Mpph a indiqué que son département est à pied d’œuvre pour promouvoir l’entreprenariat dans le milieu professionnel, comme l’atteste la réservation d’un quota de 1 000 projets ou attestations d’éligibilité au dispositif de financement de l’Agence nationale du micro-crédit (Angem), annonce qu’il a faite lors de son déplacement dans la wilaya de Skikda, en date du mercredi 20 octobre 2021.
En ce qui concerne le ministère de la Formation et de l’Enseignement professionnels (Mfep), Selouatchi a souligné que leur politique commune en matière de formation sera encore plus consolidée à l’avenir. Enfin, il a tenu à préciser que son département joue également le rôle de coordination entre les parties prenantes à la promotion de l’investissement lié aux métiers de la pêche et de l’aquaculture, surtout dans le milieu des jeunes.
Pour sa part, la sous-directrice de la formation au Mpph, Souad Ben Bousseta, a mis en relief les perspectives du secteur de la formation, notamment l’examen des arrêtés ministériels portant les modalités et les conditions de délivrance des diplômes Patron côtier à la Pêche, Capitaine de pêche, patron de Pêche, Electro-motoriste, OM2 et OM3, la finalisation des arrêtés interministériels portant sur, notamment, la validation des acquis et de l’expérience professionnelle pour plus de 4000 professionnels sans qualification recensés, devant déboucher sur la régularisation de leurs situations.
Il a aussi révélé que, au niveau national, un cycle visant le renforcement des capacités des cadres du Mpph, a été lancé, sur le code des marchés, l’Excel, la lutte contre la corruption et la cyber-sécurité. Quant à la coopération internationale, Ben Bousseta a déclaré qu’une bourse à l’étranger (la Chine) en Master en sciences halieutiques sera accordée, pour une courte durée, à 30 candidats.
Rentrée pédagogique 2021-2022 de la Pêche et de l’Aquaculture : 2 294 nouveaux postes pédagogiques
La cérémonie d’ouverture de l’année pédagogique 2021-2022 des établissements de formation de la pèche et de l’aquaculture, s’est tenue, ce matin lundi 25 octobre, au niveau de l’Institut national supérieur de la pêche et de l’aquaculture (Inspa), à Alger.
Le ministre de la Pêche et des Productions halieutiques (Mpph), Hicham Sofiane Selouatchi, a lors de son allocution inaugurale, révélé que le nombre des nouveaux postes pédagogiques est de 2 294, répartis de la manière suivante : 1519 inscrits dans la conduite des navires et des opérations de pêche, 700 en conduite des machines des navires de pêche, 50 en plongée sous marine professionnelle et 25 en aquaculture. Les instituts de formation de Ghazaouet, l’Inspa et Annaba sont sur le podium en nombre de nouveaux inscrits, respectivement de l’ordre de 671, 465 et 356 nouveaux inscrits. Alors que les formations en pont, machine et aquaculture, classées dans cet ordre, sont les filières les plus prisées par les nouveaux inscrits.
Il a également rappelé que le nombre total des inscrits est de 7 525, dont 1973 inscrits professionnels pour la formation sur site et 2258 apprenants en cours de formation.
La formation à la carte, quant à elle, a enregistré 1 219 nouveaux inscrits, dont 995 en aquaculture (intégration de la pisciculture à l’agriculture) et 224 en pêche (conduite des navires de pêche).
La formation sur site constitue 39% du taux global, suivie à parts égales, 30%, par les apprenants en cours de formation et des nouveaux inscrits, alors que la plongée sous marine professionnelle, la quatrième catégorie citée, ne représente que 1% du taux global des inscrits pour l’année 2021-2022.
Par ailleurs, le Mpph a annoncé le lancement d’une formation en Radiocommunication au profit de 9 entreprises portuaires d’Alger, de Djendjen (Jijel), de Bejaïa, de Skikda, d’Annaba et d’Arzew, et qui se déroulera à l’Inspa, en 15 sessions de formation, et à l’Institut des technologies des pêches et de l’aquaculture de Collo (Skikda), en 13 sessions de formation. Cette formation est lancée dans le cadre d’une convention tripartite, en cours de signature, avec l’Institut national des technologies des pêches et d’aquaculture (Itpa) d’Oran et l’Agence nationale des fréquences (Anf), un Etablissement public à caractère industriel et économique (Epic) relevant du ministère des Postes et des Télécommunications. Il y a aussi une formation liée au corail, dont bénéficieront une vingtaine d’apprenants.
Pour rappel la formation repose sur 8 établissements de formation : l’Inspa et son annexe à Chlef, 2 instituts régionaux (Itpa) d’Oran et de Collo (Skikda), et 5 écoles de formation technique à Ghazaouet (Tlemcen), Béni-Saf (Ain Témouchent), Cherchell (Tipaza), Annaba et El Kala (Tarf).
L’Inspa : Missions et vocation
l’Inspa est un établissement à caractère administratif (Epa), créé par décret exécutif N=°06-285 du 21 aout 2006, portant transformation de l’Ita en Inspa. Il est régi par les dispositions du décret N=°85-243 du 1 octobre 1985 portant statut type des instituts nationaux et sous tutelle du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (Mesrs).
L’Inspa est chargé de promouvoir et d’assurer la formation maritime dans les domaines de la pêche et de l’aquaculture, et dont les missions sont, notamment, assurer la formation continue, de perfectionnement et de recyclage dans les domaines de la pêche et de l’aquaculture, l’accompagnement technique et pédagogique et le suivi des professionnels, la formation statutaire, la formation en sécurité maritime, contribuer au développement de la recherche scientifique.
L’Inspa est dirigé par Madjid Azeb, dispose d’une annexe à Chlef (El Marsa) et couvre plusieurs sites de formation, à Alger, Chlef, Boumerdes, Tizi Ouzou et Ouargla.
Il comporte 4 modes de formation, formation initiale en modes résidentielle et par alternance, destinée aux nouveaux inscrits, la formation continue, perfectionnement et recyclage, et formation à la carte. Les spécialités retenues sont : ressources halieutiques et aquaculture, mécanique navale, et science de la navigation et pêche. Les moyens pédagogiques de l’Inspa inventoriés, à titre non-exhaustif, sont : un chalutier ‘’Toufik Al 38’’, un senneur ‘’le benzaza Al 287’’ de 22.5 mètres et le petit métier ‘’Chenoua ALA3’’ de 10.17 mètres, 3 simulateurs dédiés à la peche et la navigation, à la prévention contre les accidents des bateaux (ARPA), et à la radiocommunication maritime (SMDSS), et un laboratoire de biologie.
Pour la rentrée 2021-2022, 465 nouveaux inscrits (déjà cité) ont été enregistrés au niveau de l’Inspa et son annexe à Chlef.
L’encadrement pédagogique est assuré par une vingtaine de professeurs spécialisés dans les domaines-cibles de l’Inspa et plus de 80 employés dans l’administration, le gardiennage et sur les navires que l’Inspa utilise comme moyens pédagogiques, selon les déclarations du directeur de l’Inspa, Madjid Azeb, qui a ajouté également que « lieutenant-mécanicien, lieutenant de pêche, technicien supérieur en aquaculture et capacitaire sont les spécialités dispensées par l’Inspa.»
Z. Z.