Par Lyazid Khaber
«Quand la société civile est vivante et positive, elle constitue un bouclier pour le pays.»
Abdelmadjid Tebboune
Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, qui a reçu avant-hier dimanche, des journalistes de la presse nationale, est longuement revenu sur sa volonté de «bâtir une Algérie nouvelle dont le socle est les choix du peuple et où tous les citoyens «sont égaux». Le Président qui rappelle tant ses propres engagements que les principes contenus dans la nouvelle Constitution, adoptée le 1er novembre 2020, croit dur comme fer, que l’avenir ne doit être que meilleur. Cependant, cela ne peut se faire, par la seule bonne volonté du Président, faut-il en convenir. Si une large adhésion du peuple, notamment de la jeunesse, qualifiée de «force salvatrice» par le premier magistrat du pays, est souhaitée, notamment à travers la participation au processus politique en cours ; il demeure que les efforts à consentir ne sont pas des moindres. Si nous sommes tous d’accord sur le fait qu’il ya encore des résistances, au sein même des institutions de l’Etat, de la part de «gens», soit malintentionnés ou peu engagés pour un changement profond, il y a aussi cette tendance maléfique de certains, même parmi les responsables qui, faute de courage ou de bonne foi, laissent bien les choses trainer, donnant par là, une piètre image de cette «Algérie nouvelle», cette Algérie débarrassée des iniquités, des filous et des passe-droits que l’on appelle de toutes nos forces. Le président de la République qui veut un engagement franc de toutes les franges de la société, veut par la même occasion, débarrasser le pays et ses institutions de tous ces caciques qui s’amusent, dans leurs bureaux feutrés, à écouter la grogne qui secoue chaque jour la rue algérienne, même dans les contrées les plus éloignées, où le recours à la fermeture des routes, et même parfois à une certaines violence est devenu monnaie courante. Et c’est pour cette raison que le président de la République a souligné «l’importance d’adopter un autre mode de gestion du pays à travers l’injection de sang nouveau dans l’Etat». Incitant les jeunes à l’engagement, il mise aussi sur la société civile, laquelle constitue un vrai garde-fou. «Quand la société civile est vivante et positive, elle constitue un bouclier pour le pays», a-t-il estimé. Et c’est là où réside toute la question. La société civile sera-t-elle en mesure de relever le défi ? This is the question !
L. K.