Avec plus de 43,5 millions d’abonnés à l’internet fixe et mobile (3G et 4G), l’Algérie reste pourtant à la traine, en comparaison avec ses voisins immédiats que sont la Tunisie et le Maroc, dont le taux de pénétration atteint 83 %. Si la progression du nombre d’abonnés est en hausse constante, avec cette année, pas moins de 3, 8%, la connexion reste de mauvaise facture et qualité. Les coupures sont récurrentes, en plus des problèmes liés à l‘efficacité du débit. Se connecter en Algérie revient cher. L’accès à internet a fait l’objet, lors du Conseil du gouvernement de ce 20 septembre, d’un intérêt particulier, au point où le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane, a insisté sur l’augmentation du débit internet en Algérie, et rappelé, en ce sens les directives du Président Tebboune.
Par Réda Hadi
Si l’Algérien n’a pas trop de problèmes à accéder à internet, c’est plutôt les prestations qui laissent à désirer, à commencer par leur cherté. Si le prix est jugé excessif par les abonnés, cela est dû, nous explique Madjid Bey, ingénieur en informatique au fait de «la rareté de la bande passante internationale qui est la principale cause des coûts élevés, car dans le cas de l’Algérie, elle est à seulement 46 Gbps (gigabit par seconde), la Tunisie à 82 Gbps et le Maroc à 300 Gbps. Cette carence induit aussi un déficit dans la stabilité du débit minimal des connexions afin de desservir les internautes » et de préciser que «cela constitue un déficit dans la stabilité du débit minimal des connexions qui dessert les internautes »
Par ailleurs et au sujet du débit, cette carence oblige donc, Algérie Telecom, à augmenter son taux de partage (ratio) entre les clients.
Pour sa part, Algérie Telecom se dit confiante dans ses projets et assure moderniser son réseau access, en supprimant définitivement, le système TDM (technologie utilisant le câble en cuivre), qualifié d’archaïque et responsable de plusieurs désagréments pour l’abonné ADSL, comme les dérangements et la lenteur du débit internet.
Le remplacement des câbles en cuivre par la fibre optique est une solution adoptée par AT, mais bien que, mondialement utilisée, les mêmes problèmes persistent. M. Bey nous a expliqué que c’est «surtout une question d’installation. AT ne garantit le débit qu’à hauteur de 17% et c’est inscrit dans le contrat en minuscule. Les 10 mégas ne sont assurés que dans le boitier principal à l’entrée de l’immeuble, ensuite c’est dispatché entre clients. Ce qui diminue d’autant le débit», explique-t-il
Bientôt un changement dans la qualité de la connexion Internet ?
Le ministre de la Poste, des Télécommunications, des Technologies et du Numérique, s’est expliqué au sujet de la qualité du débit Internet en Algérie. Il a affirmé, dans ce sens, qu’un processus d’amélioration est en voie d’élaboration. Et ce, dans l’intention de bonifier le volume du flux de connexion.
Ledit Ministre a assuré sur les ondes d’une radio publique, être conscient de cette situation et a déclaré ne pas nier la réalité de la situation liée à la toile internet dans le pays «On se doit de faire preuve d’honnêteté envers les citoyens», assure-t-il. Il souligne dans le même sillage que «le volume du débit internet est très faible et lent en Algérie. Mais il devra évoluer les prochaines années», promet-il. Tout en soulignant l’épuisement et la médiocrité de la connexion Internet dans le pays, l’intervenant a rappelé quelques points importants. Il a fait savoir, dans ce sens, que le principal fournisseur d’accès Internet, Algérie Télécom prend, à l’heure actuelle, la situation en main. Cela, dans le but de faciliter aux citoyens l’accès au réseau Internet.
R. H.