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Accueil Analyses

Face au processus inflationniste : Quelle marge de manœuvre pour le gouvernement?

Par Eco Times
4 septembre 2022
Dans Analyses
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Afin de mobiliser la population et lui redonner confiance : Des stratégies d’anticipation sont nécessaires

La rentrée sociale pour bon nombre de ménages algériens sera difficile face au processus inflationniste qui menace la cohésion sociale et donc la sécurité nationale. Analyser ce processus complexe implique, selon une vision dynamique, à la fois de le relier aux équilibres macroéconomiques et macro sociaux inséparables des mutations internes et mondiales et à la répartition du revenu entre les différentes couches sociales.

Par Abderrahmane Mebtoul

Professeur des universités

Expert international

L’étude du CEO World Magazine du mois d’août 2022, a recensé les montants du salaire net mensuel moyen (après déduction d’impôts) perçu dans 105 pays, la comparaison des données aboutissant à l’établissement de la liste des pays qui offrent les salaires les plus hauts et celles des pays qui versent les salaires les plus bas.

Pour cette enquête, le salaire moyen net en Algérie s’élève en 2022 à 249,7$/mois, soit 35.420 DA/mois (taux de change officiel, cotation du mardi 23 août 2022), données proches de celles de l’ONS. Sur les 105 pays de la liste, l’Algérie occupe la 98e place. Outre que le salaire moyen n’est pas significatif voilant les importantes disparités par couches sociales, cette enquête devrait tenir des importantes subventions octroyées en Algérie qui constituent un salaire indirect. 

Au niveau mondial maintenant, les pays qui offrent les plus hauts salaires moyens nets sont: le Suisse (6142,1$/mois), Singapour (4350,79$/mois), l’Australie (4218,89$/mois), les États-Unis (3721,64$/mois) et les Émirats arabes unis. Dans le reste du top 10, on retrouve la Norvège, le Canada, le Danemark, l’Island et les Pays-Bas. Dans tous ses pays, le salaire moyen net dépasse les 3.000$.

Si on se penche sur le continent africain sur les 9 pays que concerne l’étude, l’Algérie arrive en 6e position étant devancée par l’Afrique du Sud (1.362 $/mois), L’Île Maurice (483,31$/mois), le Kenya (416,53 $/mois). 

Du côté du monde arabe qui compte 14 pays, l’Algérie figure à l’avant-dernière place, devançant l’Égypte (209,7 $/mois). En tête du classement, on retrouve logiquement les pétromonarchies du Golf: les Émirats arabes unis (3663,27$/mois), le Qatar (3.168 $/mois), l’Arabie Saoudite (1888,68 $/mois), le Koweït (1.854,5 $/mois) et le Bahreïn (1728,7 $/mois). Pour l’Algérie, selon les données officielles, le taux d’inflation cumulé –l’indice n’a pas été réactualisé depuis 2011– alors que le besoin est historiquement daté (nouveaux besoins) dépasse les 100% entre 2000 et août 2022   laminant le pouvoir d’achat et posant un problème de la sécurité nationale.  Car en ce mois d’août 2022 et cela a été le cas pour toute l’année 2021, le processus inflationniste a atteint un niveau intolérable: plus 100% pour les pièces détachées et les voitures d’occasion plus de 100%,  pour les produits scolaires certains articles le prix  ayant triplé, certains produits alimentaires, parallèlement à une pénurie de nombre de produits, donnant un taux d’inflation moyen en glissement annuel supérieur entre août 2021 et août 2022  supérieur à 10%.

Nous ne devons pas nous réjouir d’un excédent de la balance commerciale sans une relance réelle de l’économie. Outre les factures d’électricité et d’eau, du loyer, on peut se demander comment un ménage qui gagne entre 30.000 et 50.000 DA peut survivre, s’il vit seul, en dehors de la cellule familiale qui, par le passé, grâce au revenu familial, servait de tampon social?

Mais attention à la vision populiste: octroyer des salaires sans contreparties productives entraîneraient une dérive inflationniste, qui pénaliserait les couches les plus défavorisées, l‘inflation jouant comme redistribution au profit des revenus spéculatifs et au détriment des revenus fixes (voir notre interview Radio Algérie Internationale le 29/08/2022 sur les décisions du Conseil des ministres  en date du 28/08/2022).

Les raisons qui alimentent le processus inflationniste

Face à cette stagnation du salaire moyen, quelles sont les six raisons qui alimentent le processus inflationniste? La première raison est l’inflation importée où le  taux d’inflation mondial  de la zone entre 2021 et août 2022 euro a atteint un niveau record obligeant les  banques centrales à relever leur taux d’intérêt. La sécurité énergétique et alimentaire mondiale étant posée, les prix des produits agricoles connaissent un niveau record et, selon la FAO, où le prix des oléagineux a plus que doublé (voir notre contribution www.google.com du 13 avril 2022, face à la crise et à l’inflation mondiale: repenser la politique économique et les mécanismes de régulation sociale). 

La Russie et l’Ukraine représentent 30% des exportations mondiales de blé et d’orge. L’Ukraine étant le 4ème exportateur mondial de maïs. Le 5ème en blé. Le 3ème en orge. Et elle détient des positions dominantes sur le marché mondial pour le tournesol, c’est-à-dire en huile, mais également en tourteaux, particulièrement, pour l’alimentation animale avec une flambée du prix du maïs.

Ainsi, une très grave crise alimentaire se profile du fait des tensions en Ukraine où la rubrique biens alimentaires pour l’Algérie a été de plus de 8 milliards de de dollars entre 2020/2021, selon les statistiques douanières, pouvant aller en 2022, pour une importation de la même quantité physique entre 12/13 milliards de dollars sans compter les autres rubriques, épongeant les recettes d’hydrocarbures additionnelles d’hydrocarbures, ayant donc un impact sur la relance économique avec des incidences sociales.

En effet, 85% des besoins des ménages et des entreprises publiques et privées –dont le taux d’intégration ne dépasse pas 15%– proviennent de l’extérieur. La deuxième raison est la faiblesse du taux de croissance interne, résultant de la faiblesse de la production et de la productivité, et les restrictions aux importations. L’Algérie, selon le rapport de l’OCDE, dépense deux fois plus pour avoir deux fois moins d’impact en référence aux pays similaires, renvoyant à la mauvaise allocation des ressources.

Selon le Premier ministère, l’assainissement des entreprises publiques a coûté au Trésor public environ 250 milliards de dollars ces trente dernières années, et plus de 90% d’entre elles sont revenues à la case de départ, outre 65 milliards de dollars de réévaluation, ces dix dernières années, faute de maîtrise de la gestion des projets.

Selon le rapport du FMI publié fin décembre 2021, les exportations ont atteint, en 2021, 37,1 milliards de dollars (32,6 pour les hydrocarbures et 4,5 hors hydrocarbures) dont près de 2,5 milliards de dollars de dérivés d’hydrocarbures en prenant les estimations du bilan de Sonatrach pour 2021 (recettes de 34,5 selon le P-DG de Sonatrach) comptabilisés dans la rubrique des 4 milliards de dollars hors hydrocarbures par le ministère du Commerce.

Quant aux importations, selon le FMI elles auraient atteint 46,3 milliards de dollars (la Banque mondiale ayant donné 50 milliards de dollars, provoquant d’ailleurs une polémique), 38,2 milliards de biens et une sortie de devises de 8,1 milliards de services contre 10 à 11 entre 2010 et 2019. L’Algérie, selon le FMI, fonctionne, entre budget de fonctionnement et d’équipement, à plus de 137 dollars en 2021 et à plus de 150 pour 2022, malgré toutes les restrictions qui ont paralysé l’appareil de production avec des impacts inflationnistes, expliquant l’importance du déficit budgétaire de la loi de finances 2022 (plus de 30 milliards de dollars).

La troisième raison est la dépréciation officielle du dinar qui est passée en 1970, à 4,94 dinars un dollar, en 1980 à 5,03 dinars un dollar, en 1995 à 47,68 dinars un dollar: -2015, 100,46 dinars un dollar et 111,44 dinars un euro: -2019: 119,36 dinars un dollar et 133,71 dinars un euro, la cotation le 29 août 2022, selon la banque d’Algérie (cours achat) est de 140,24 pour un dollar, et 139,30, un dinar pour un euro et pour la LF 2022: il est prévu 149,71 dinars un dollar en 2022, et 156 dinars en 2023, avec une cotation sur le marché parallèle, malgré la fermeture des frontières dépassant les 209 DA pour un euro la vente au cours du 29/08/2022.

Cette dévaluation permet d’augmenter artificiellement la fiscalité des hydrocarbures (reconversion des exportations d’hydrocarbures en dinars) et la fiscalité ordinaire (via les importations tant en dollars qu’en euros convertis en dinar dévalué), cette dernière accentuant l’inflation des produits importés (équipements), matières premières, biens , montant accentué par la taxe  douanière s’appliquant à la valeur du dinar, supportée, en fin de parcours, par le consommateur comme un impôt indirect, l’entreprise ne pouvant supporter ces mesures que si elle améliore sa productivité.

L’effet d’anticipation d’une dévaluation rampante du dinar a un effet négatif sur les sphères économique et sociale. Le taux d’intérêt des banques devrait être relevé de plusieurs points, s’ajustant aux taux d’inflation réelle, freinant à terme le taux d’investissement à valeur ajoutée si l’on veut éviter les recapitalisations répétées des banques via la rente des hydrocarbures.

Pour lutter contre cette dépréciation , nous assistons à l’extensions de la sphère informelle,  la déthésaurisation des ménages face à la détérioration de leur pouvoir d’achat, met des montants importants sur le marché, alimentant l’inflation, plaçant leur capital-argent dans l’immobilier, des biens durables à forte demande comme les pièces détachées facilement stockables, l’achat d’or ou de devises fortes.

Lire la suite dans notre édition de demain

ademmebtoul@gmail.com

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