Une bonne nouvelle pour les jeunes entrepreneurs : les bénéficiaires d’un accompagnement de l’Etat, via son dispositif Angem (Agence nationale de gestion du microcrédit), dont les projets ont fait leur preuve, pourront, désormais, bénéficier d’un autre crédit pour l’extension de leur activité. Des discussions sont en cours entre les responsables de cette agence et l’Anade (ex-Ansej), afin de mettre en place les mécanismes adéquats, permettant aux jeunes de l’Angem de dérocher des crédits plus importants.
Par Akram R.
L’annonce a été faite, hier, dimanche, par le directeur général de l’ANGEM, Abdel Fateh Djabnoune, lors de son passage sur les ondes de la radio nationale « Chaine I». Cette démarche, dira-t-il, s’inscrit dans le cadre la coopération intersectorielle du gouvernement. Ainsi, elle devrait aider les micro-entreprises à se développer, en créant plus de valeur ajoutée et notamment d’emplois. Une coutière qui avait bénéficié d’un crédit Angem (moins de 100 000DA), a salué l’initiative en la qualifiant de bonne chose, du fait qu’il sera possible pour elle d’avoir un financement complémentaire pour son projet.
«Actuellement, nous trouvons d’énormes difficultés en termes s’approvisionnant en matière première. Les prix du tissu ont atteint des seuils importants et les petits artisans comme nous, n’ont pas les moyens financiers pour faire face», a souligné Faiza, une couturière modéliste qui s’est lancée dans ce créneau depuis deux ans maintenant. La seule contrainte dans ce passage d’un dispositif à un autre qui pourrait se poser, est la question de l’âge, sachant que l’Anade finance les jeunes de 18 à 40 ans…
La réponse à cette problématique sera donnée, une fois que le gouvernement tranchera sur la question. Cette revendication d’extension des projets, en passant d’un dispositif à un autre, a été soulevée et revendiquée par un bon nombre de jeunes et artisans, notamment. Une fois, la microentreprise ayant atteint une taille importante, la révision de son plan de développement doit s’imposer.
En outre, Djebnoune a déclaré que les femmes représentent 63.59 % des bénéficiaires des crédits alloués par l’ Angem, notamment, dans l’achat de la matière première. Il a indiqué que dans le cadre de sa stratégie, son agence allouera 50% de son budget en 2021 aux femmes, dont 40% des crédits seront destinés aux femmes au foyer, contre 30% au profit des femmes rurales. Ce responsable a rappelé que les pays de l’Europe, à l’instar de l’Espagne et l’Italie, avaient développé leur économie par la microentreprise et l’entreprise familiale.
Djebnoune a confirmé que l’agence nationale de gestion du microcrédit propose deux types de prêts, le premier, pour l’achat de matières premières, dont la valeur ne dépasse pas 10 millions de centimes et peut atteindre les 25 millions dans les wilayas du Sud, tandis que le second prêt concerne l’achat d’équipements, estimé à 100 millions de centimes. «Il y a une étude pour augmenter la valeur du prêt, mais pas à l’heure actuelle, étant donné les conditions économiques que traverse le pays », a-t-il ajouté.
Questionné sur les difficultés de la commercialisation des produits de ces petits artisans, le DG de l’ Angem a annoncé l’organisation de marchés de solidarité durant ce mois de Ramadhan aux bénéficiaires de ce dispositifs afin de faire connaitre leur produits au grand public et faire également écouler leur production. Ainsi, une plate-forme numérique est mise à la disposition d’artisans et producteurs par l’agence pour faire de la promotion à leur produit.
A. R.