Se lancer dans l’exportation nécessite, au préalable, le développement de l’investissement local. Ceci permettra de booster la production nationale, tout en proposant des produits de qualité et en quantité suffisante. Un avis que beaucoup de spécialistes et même de haut responsable de l’Etat partage.
Akrem R.
Le ministre délégué auprès du Commerce, chargé du Commerce extérieur, Aissa Bekai, a mis l’accent, hier à Alger, sur la nécessité d’accompagner les opérateurs économiques dans la concrétisation et la réalisation de leurs projets d’investissements. Pour lui, il est plus que nécessaire de réunir les conditions idoines pour l’investissement.
Des réformes sont engagées par le gouvernement, à cet effet, rappelle-t-on. D’ailleurs, un nouveau Code des investissements sera bientôt rendu public, avait annoncé, récemment, le ministre de l’industrie, Ferhat Ait Ali. Les procédures administratives seront également et désormais, simplifiées et traitées au niveau d’un guichet unique.
Ce serait une véritable révolution dans le domaine, si le programme des réformes venait à être concrétisé sur le terrain. M. Bekai qui s’exprimait en marge de l’inauguration du siège de la CACI, après travaux de rénovation, a reconnu l’existence de beaucoup de contraintes entravant le développement des exportations hors hydrocarbures, auxquelles le gouvernement travaille pour y remédier.
«Nous devons consentir plus d’efforts, en engageant des réformes nécessaires, pour booster nos exportations hors hydrocarbures», a-t-il soutenu. Le ministre délégué a, en outre, fait savoir qu’une quinzaine de produits exportables ont été identifiés. «Nous sommes en concertations avec les producteurs afin de solutionner les problèmes rencontrés lors de l’opération d’exportation. Ces efforts s’inscrivent dans la nouvelle démarche du gouvernement, visant à substituer les importations par les exportations.
C’est le seul moyen de sauver l’économie nationale», a-t-il indiqué. Le même responsable a estimé que la solution pour la relance et la dynamisation de l’économie nationale, réside dans la nécessité d’encourager le secteur des exportations. Sur un autre registre, le ministre délégué a fait savoir que l’Algérie qui possède 22 usines de ciment, enregistre une production excédentaire, à laquelle, « nous devons travailler pour trouver des marchés à l’international».
Il est à rappeler que l’Algérie a réussi, à peine, à exporter pour 2,02 milliards de dollars durant les 11 mois de 2020, avec seulement 9,38% de la valeur globale des exportations, selon un bilan des services de Douanes. Elles (les exportations) ont enregistré une baisse de 14,57%.
Les principaux produits hors hydrocarbures exportés durant cette période sont représentés essentiellement par le groupe « demi-produits » qui enregistre une valeur globale de 1,44 milliards de dollars, le groupe « biens alimentaires » vient en seconde position avec une valeur de 399,60 millions de dollars, suivi par le groupe « bien d’équipement industriels » avec une valeur de 84,01 millions et enfin les groupes « produits bruts, « biens de consommations non alimentaire » et « bien d’équipements agricoles » ayant enregistré des valeurs respectives de 65,85 millions, 3173 millions et 0.31 millions. Les «top five» des produits hors hydrocarbures exportés ont réalisé, à eux seuls, 75,1% des exportations hors hydrocarbures. Il s’agit des engrais minéraux ou chimiques azotés (36,32%), des sucres de canne ou de betterave (13 ,65%), des huiles et autres produits provenant de la distillation des goudrons de houille (13,26%), de l’ammoniac anhydre (8,54%) et des ciments hydrauliques (3,34%).
A. R.