Le défi algérien de diversification de son économie, semble tenir son pari. Et pour cause, les prévisions quant à nos exportations hors hydrocarbures pour l’année 2023, notamment et surtout vers le continent africain, sont le moins que l’on puisse dire optimistes.
Par Farid D.
Une perspective qui s’annoncerait d’autant plus sous les meilleures augures, qu’il faudra s’attendre à ce que l’année prochaine soit celle des « exportations de l’Algérie vers l’Afrique ».
C’est du moins ce que vient de confirmer, à la radio nationale, hier, le directeur du suivi et de la promotion des échanges commerciaux au ministère du Commerce, Salim Reggad.
Et pour ne pas paraitre abstrait à cet égard, l’intervenant a fait état d’une série de produits algériens exportables vers le continent, dont « l’urée, l’ammoniac et divers engrais, en plus de l’électronique, des fournitures scolaires, des pâtes, du ciment, du fer et de nombreux produits non transformés ».
Une prévision qui s’annonce d’autant plus réalisable, que l’Algérie n’en est pas à sa première expérience du genre, puisque, rappelle le même responsable, nous exportons actuellement nombre de nos produits, à l’instar d' »appareils électroménagers, tels que des réfrigérateurs et des téléviseurs, vers la Libye, le Cameroun, le Bénin, la Côte d’Ivoire et d’autres ».
Pour plus de détails quant à nos capacités commerciales et techniques d’exporation, Salim Reggad explique: « Nous travaillons à un plus grand développement de la division des appareils électroniques, et l’Algérie est qualifiée pour prendre des parts importantes sur les marchés africains et occuper des rangs élevés, en particulier avec la possession par l’Algérie de grandes routes et de nombreuses ressources, ce qui nécessite d’accélérer le rythme pour atteindre l’objectif. »
Il faut rappeler, tel que l’a fait, en novembre dernier, le même responsable à l’endroit de la presse, que cet aboutissement est le fruit d’un travail qui date de 2020 et portant « sur un programme visant à promouvoir les exportations algériennes hors hydrocarbures, puisque l’année 2021 a connu un grand bond en atteignant un montant de 5 milliards de dollars », avait-il souligné.
Par ailleurs, la politique de promotion des exportations hors hydrocarbures, a profité d’une série de stimulants, dont des facilitations de l’acte d’exporter en faveur des opérateurs. A ce sujet, citons le Fonds spécial pour la promotion des exportations, « un poste du budget de gestion du ministère du Commerce, dans lequel l’État a injecté des fonds pour soutenir les exportateurs en réduisant les coûts des opérations d’exportation pour couvrir 50% du fret, transport et participation à des expositions », tel que l’avait expliqué, le même responsable.
Quoi qu’il en soit, il est clair que la concrétisation de l’action gouvernementale inhérente à la promotion des exportations hors hydrocarbures, procède également, de celle dynamique des autoités économiques et politiques, consistant en une diplomatie économique agressive au plan régionale, notamment.
ainsi, l’Algérie, a pu s’imposer et peser sur la Zone africaine de libre-échange (Zlecaf), de par son envergure et son poids géopolitique, mais aussi de par ses nombreux atouts et avantages comparatifs au plan économique.
F. D.
Leila Zerrougui: « L’Algérie ouverte à tous ceux qui veulent un partenariat gagnant-gagnant »
L’Algérie qui se redéploie sur la scène internationale grâce à une stratégie de développement avisée inscrit son action de coopération dans le long terme avec ses partenaires, a affirmé, hier, mercredi, Leila Zerrougui, envoyée spéciale, chargée des grands partenariats internationaux.
« Le monde est aujourd’hui globalisé et aucun pays ne peut se développer, construire sa stabilité et assurer sa sécurité dans la limite de ses propres frontières », indique Mme Zerrougui lors de son passage dans l’émission l’Invité de la rédaction de la chaine de la Radio Algérienne, chaine III, affirmant, dans ce sillage, que l’Algérie saisit toutes les opportunités et qu’elle est ouverte à tous ceux qui veulent travailler avec elle « dans le cadre d’un partenariat gagnant-gagnant ».
Abordant les avancées réalisées dans le positionnement du pays sur le marché africain, l’invitée évoque les nombreux projets structurants réalisés avec les pays partenaires notamment en termes de développement des infrastructures tels que la route et le gazoduc transsahariens, le projet de fibre optique et de chemin de fer qui vont permettre à la fois de désenclaver la région et d’engager une dynamique de développement économique.
En plus du marché africain, première destination au regard des liens géographiques et historiques qui lient le pays au continent, l’intervenante cite de nombreux espaces offrant des opportunités d’investissement et de coopération. « Des espaces existent », assure-t-elle en citant le marché du monde arabe avec l’introduction d’un chapitre sur le développement des relations commerciales et économiques lors du dernier Sommet d’Alger, les espaces extérieurs dans la méditerranée ou les partenaires traditionnels comme la Chine, les Etats-Unis, la Russie…
Interrogée sur l’adhésion au Brics, Mme Zrrougui rappelle que l’Algérie a exprimé sa volonté de rejoindre cette union et qu’elle attend la définition des critères d’adhésion par les pays membres. « Nous attendons que les Brics fixent les critères en juin prochain avec la tenue du sommet en Afrique du Sud », fait-elle savoir.
R. N.