Avec une participation à hauteur de 16% à la valeur de la production agricole globale, selon les statistiques de la DGF (Direction générale des forêts) durant l’année 2020, l’agriculture de montagne représente un segment non négligeable dans le programme de développement agricole à moyen et long termes.
En termes de potentialités, avec 1,7 million d’hectares destinés à l’activité agricole, les zones de montagne pèsent tout de même un cinquième (20%) de la SAU (surface agricole utile), précise encore la DGF. Un portefeuille foncier qui s’ajoute aux 3 millions d’hectares du patrimoine forestier sis en régions montagneuses et qui représentent un potentiel de haute valeur pour le développement d’une agriculture forestière compétitive.
Au volet relatif à la création d’emplois, sur les 7 millions d’habitants que comptent ces zones, soit plus de 15% de la population totale, quelque 3,5 millions d’habitants travaillent dans le secteur agricole, ce qui place ce type d’agriculture parmi les secteurs créateurs d’emploi par excellence.
Pour ce qui est des réalisations dans le cadre des programmes de renouveau rural ces dernières années, et ayant profité à l’agriculture de montagne, la DGF énumère pas moins de 12.000 projets réalisés dans 750 communes rurales, dont, entre autres, l’ouverture de 7.300 km de pistes contribuant au désenclavement de zones rurales, la plantation de 820.000 hectares d’arbres forestiers, fruitiers ou pastoraux, mais aussi l’attribution de 12.000 ha destinés à l’activité agricole pour plus de 3.600 exploitants.
Néanmoins, ces réalisations, qui sont appelées à se poursuivre et se renforcer à l’avenir, nécessitent un encadrement soutenu et l’intégration de nouvelles techniques de mise en valeur et d’exploitation pour leur modernisation. Ainsi, de la protection des bassins versants jusqu’à la maitrise des techniques d’extraction et de transformation de produits forestiers, comme le liège, les plantes, les produits issus de l’apiculture, il y a d’importantes opportunités où des partenariats peuvent être créés avec des entreprises spécialisées dans l’exploitation forestière ou en génie rural.
M. N.