La perspective d’une exploitation rationnelle des ressources forestières nationales ne souffre d’aucune anomalie qui puisse bloquer son évolution. En effet, l’Algérie n’a rien à envier aux grands exportateurs de bois, puisque les forêts Algériennes regorgent de produits exploitables à divers usages. Hormis le cas des produits extraits des plantes et autres arbrisseaux, le liège -largement et facilement exploitable– constitue à lui seul un créneau à même de générer des dividendes énormes.
Par Nadjib K.
L’économie nationale en a énormément besoin en ces temps où –à l’échelle mondiale– la tendance est à la recherche d’une alternative aux hydrocarbures. Pourtant, il est évident que le liège compte parmi les matières premières les plus stratégiques dont dispose notre pays. C’est une culture fragile certes, de par le contexte écologique, social et économique prévalant, mais qui offre autant d’opportunités d’exploitation.
Sur ce, faut-il noter que la production algérienne du liège a évolué, depuis l’indépendance, suivant une courbe descendante. Ceci dit, l’exploitation effective est très loin d’entamer le patrimoine existant et exploité par le passé (durant l’ère coloniale). Les réserves actuelles sont ainsi estimées à 230.000 ha générant (selon les chiffres disponibles) une production maximale de 82.973 qx. Durant la décennie précédente, seulement 18.543 qx ont été récoltés par année, et dont 2915 qx seulement ont été commercialisés. En ce sens, et au terme de la campagne 2019-2020, la Direction générale des forêts (DGF) a annoncé que la production nationale de liège a atteint 56.489 quintaux (Qx), contre 59.607 Qx durant la campagne précédente. Présentement, et après que la production au début des années 2000 dépassait 82.000 Qx, elle a dégringolé ces dernières années à une moyenne nationale qui se situe autour de 60.000 Qx, selon les estimations de la DGF. C’est là donc une régression de production qui dénote du manque d’intérêt accordé à la filière.
Pour s’en convaincre, il suffirait de remonter un peu dans le temps, où, en 1940 –à titre d’exemple– l’Algérie produisit 400.000 qx de liège. Ceci dit, la production nationale pouvait au moins satisfaire la demande nationale, notamment en ce qui concerne la production des matériaux d’isolation acoustique et thermique, de carrelage (revêtements muraux et décoratifs) et de pièces accessoires de certains dispositifs mécaniques.
Pour l’exportation, des opportunités sont aussi offertes dès lors que la moyenne de production nationale éligible est de 50 %. Ce qui peut bien être hissé à des stades supérieurs avec notamment l’introduction des techniques modernes d’exploitation. C’est là donc autant de facteur qui dénote de la nécessité de reconsidérer le patrimoine forestier national, pour en faire une nouvelle ressource pour le développement des exportations hors hydrocarbures.
N. K.