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EnR, hydrogène vert, interconnexion électrique régionale : L’Algérie affiche ses ambitions - ECOTIMES

EnR, hydrogène vert, interconnexion électrique régionale : L’Algérie affiche ses ambitions

EnR, hydrogène vert, interconnexion électrique régionale : L’Algérie affiche ses ambitions

La diversification des sources énergétiques, en s’orientant davantage vers les énergies renouvelables (EnR), s’impose avec acuité. En effet, la hausse de la consommation de 5 à 6 % par an et les obligations de protection de l’environnement, ainsi que la préservation des richesses pour les générations futures, obligent le gouvernement à repenser le système énergétique national. Ainsi, ne véritable stratégie a été mise en place pour rationaliser la consommation, notamment à travers le développement des EnR.

Par Akrem R.

L’objectif des pouvoirs publics est de maintenir ce confort énergétique pour les citoyens à long terme et même aux générations futures. «Nous n’avons pas de problème d’accès à l’électricité, notamment dans des conditions extrêmes. Nous avons atteint un pic historique de plus de 19,5 gigawatts, et ce, pendant une période prolongée de plus de dix jours, voire vingt jours. Ce pic était important, mais grâce à nos capacités de production, nous avons pu couvrir la demande. Nous avons connu un autre pic en hiver, notamment en janvier, avec des températures extrêmement basses et des vagues de froid, entraînant une forte consommation de gaz. Nous avons également pu couvrir la demande en gaz. L’objectif de cette capacité est de garantir un approvisionnement pour les générations futures», a fait savoir Noureddine Yassaâ, Secrétaire d’État auprès du ministre de l’Énergie, chargé des énergies renouvelables.

D’ailleurs, une véritable stratégie a été mise en place par le gouvernement afin de relever ces défis majeurs et de faire face à la forte demande en énergie. Cette dernière a pratiquement doublé, passant de 30 millions de Tonnes équivalent pétrole (Tep) en 2020 à 73 millions de Tep en 2024, a révélé Yassaâ lors de son passage au Forum de la radio «Chaîne III».

Lancement à partir de 2026 de nouvelles stations

Ainsi, le développement du mix énergétique, comme l’a recommandé le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, doit être amorcé dans les meilleurs délais. Noureddine Yassaâ a précisé que la stratégie de l’Algérie vise à atteindre 15 000 mégawatts d’ici 2035, représentant 30 % des besoins nationaux. Sur ce point, l’intervenant a souligné que possède d’importantes capacités dans les énergies renouvelables, notamment en solaire et éolienne.

À moyen terme (d’ici 2035), dira le même intervenant, «nous visons une production de 30% des besoins nationaux en électricité par les EnR, soit la production de 15 000 MW».

La première partie de ce programme ambitieux a été lancé pour l’installation de 3200 MW, consistant à la réalisation de 20 stations solaires dans cinq wilayas d’une capacité chacune de 50 à 300 MW, dont leur entrée en production est attendu fin 2025 et début 2026.

Ajoutant à cela, une station de 200 MW à Gara Djebilet (Tindouf) pour l’alimentation du complexe minier du fer. D’autres stations seront également lancées à partir 2026, annonce Noureddine Yassaâ, précisant que 212 sites ont été identifiés au niveau de 46 wilayas. Ces nouvelles stations qui s’inscrivent dans le cadre du programme nationale des EnR 2035, seront lancées progressivement, ajoute-t-il.

Concernant l’éolienne, des études pour l’identification de zones riches en cette énergie sont déjà lancées, afin d’installer des plateformes d’énergie éolienne. «Nous avons lancé un programme pour l’exploitation de cette énergie durable, avec l’actualisation des études et localisation de sites», souligne-t-il, indiquant que 10 sites sont déjà identifiés pour la production de 1000 MW.

La stratégie du gouvernement pour le développement des EnR est axée également sur le développement de l’hydrogène vert, dont une feuille de route est déjà préparée par une commission interministérielle et approuvée en Conseil des ministres.

«Nous avons commencé par la première étape, qui s’étend jusqu’en 2030, et qui concerne les aspects organisationnels, législatifs et juridiques, ainsi que les aspects liés à la formation et au développement des compétences», détaille Noureddine Yassaâ.

Localiser la chaîne de valeur de l’hydrogène en Algérie

Cette feuille de route inclut également l’intégration industrielle pour la chaîne de valeur dans le domaine de l’hydrogène vert, avec des projets pilotes et expérimentaux.

«Nous avons actuellement un projet de 50 mégawatts en cours, réalisé par la société Sonatrach. Il y a aussi une coopération internationale, et comme vous le savez, l’Algérie est engagée dans le corridor sud pour le transport de l’hydrogène, connu sous le nom de « H2 South Corridor ». Le premier comité ministériel a eu lieu à Rome, en Italie, et une déclaration politique d’intention a été signée, avec la présence de l’Algérie à cette rencontre. C’était la première déclaration politique pour la réalisation de ce projet. Avant cela, en octobre, un protocole d’accord a été signé entre Sonatrach, Sonalgaz, et des entreprises d’Allemagne et d’Autriche. Actuellement, des études sont en cours pour permettre la concrétisation de ce projet ambitieux, qui vise à produire de l’hydrogène en Algérie, à localiser les technologies et la chaîne de valeur de l’hydrogène en Algérie, et à le transporter vers l’Allemagne et l’Autriche via la Tunisie et l’Italie».

L’intervenant a assuré que «toutes les études montrent que l’Algérie dispose de grandes capacités pour produire de l’hydrogène et de ses dérivés. L’hydrogène est la matière première pour produire de l’ammoniac vert, du méthanol, des carburants durables, et d’autres dérivés produits à partir de l’hydrogène».

Ainsi, toutes les études montrent que l’Algérie, en raison de sa position stratégique, de sa proximité avec les marchés européens, de sa grande superficie, de ses ressources en énergie solaire et éolienne, de ses infrastructures et aussi de ses capacités humaines, notamment celles de Sonatrach, montre qu’elle a un avantage en termes de coût de production d’un kilogramme d’hydrogène vert par rapport à plusieurs autres pays.

Des interconnexions électriques avec les pays voisins

Dans le cadre de cette stratégie, il s’agit également de renforcer et de consolider le réseau national pour absorber ces capacités qui seront connectées au réseau, notamment les grandes capacités en énergie solaire et en énergie éolienne.

C’est pourquoi il était nécessaire de renforcer et de moderniser le réseau national d’électricité. Un grand projet, un projet majeur, consiste à relier le réseau du sud au réseau du nord, et les travaux ont déjà commencé, affirme-t-il.

Il ajoute : «Il y a également une modernisation de la gestion du réseau en introduisant la numérisation et des technologies telles que l’intelligence artificielle. Toutes ces innovations permettent une gestion moderne du réseau et de l’économie. Il existe donc des projets et des orientations pour renforcer le réseau national à l’échelle intérieure. Il existe aussi des projets de raccordement de l’Algérie aux régions du Sahel, ainsi qu’avec la Libye, et l’Algérie est déjà reliée à la Tunisie, et l’objectif est d’étendre ce raccordement jusqu’à l’Égypte. En effet, l’ambition est de créer un réseau interconnecté entre les pays du Sud.»

À tout cela s’ajoute le grand projet appelé Medlink, qui vise à connecter l’Algérie à l’Europe via l’Italie, avec l’exportation de cinq mille mégawatts d’énergies renouvelables. En somme, la durabilité de ce rôle pivot dans la région sera assurée et renforcée par l’introduction et la diversification des sources d’énergie, notamment les énergies renouvelables et l’hydrogène vert.

En somme, la durabilité de ce rôle pivot dans la région sera assurée et renforcée par l’introduction et la diversification des sources d’énergie, notamment les énergies renouvelables et l’hydrogène vert. «Nous sommes maintenant un fournisseur fiable de gaz, et l’objectif est de devenir un fournisseur fiable d’énergie durable et d’énergie verte», conclut-il.

A. R.

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