L’action de certification des dattes de Biskra en Global GAP et mode biologique, a été lancée la semaine dernière par le programme PASA Pôle sud. Le consortium international Sofreco ECOCERT accompagnera durant une période 15 mois, des agriculteurs dattiers dans l’amélioration de la qualité de leur production et dans la mise en œuvre du programme de certification en mode biologique et Global GAP.
Par Akrem R.
Afin d’entamer la mission en Algérie, une réunion de présentation et de discussions a été tenue, lundi dernier, à l’institut national de recherche agronome (INRA), indique un communiqué du PASA sur son site officiel.
En effet, l’équipe SOFRECO-ECOCERT a présenté l’action ainsi que le contexte de l’agriculture biologique et Global GAP. De même, les experts ont échangé avec les représentants du ministère de l’agriculture (MAD), de l’INRAA, de l’INVA, de la Chambre nationale de l’agriculture (CNA) et de l’Algerac, pour concrétiser leur intervention, ajoute la même source, en faisant savoir que les formations en mode biologique et en Global Gap sont prévues à partir de mars 2022.
En effet, la certification bio pour les dattes algériennes permettra de pénétrer les marchés de l’union européen (UE) notamment ceux de l’Allemagne et de France, dont la demande sur ce genre de produits bio est en plein expansion. Ainsi, à travers cette action, la datte «made in Algéria» aura enfin son label et mettra également fin à son exportation par un pays voisin en son nom, en l’occurrence, la Tunisie. Ce pays se classe, premier mondial dans l’exportation de la datte d’environ 120 000 tonnes pour une valeur de 350 millions de dollars, alors qu’ il ne produit pourtant que 360 000 tonnes de dattes annuellement ! Toutefois, l’Algérie n’exporte annuellement que près de 70 millions de dollars. Avec plus de 17 millions de palmiers et plus de 800 variétés, l’Algérie occupe une place importante parmi les pays producteurs de dattes dans le monde. Plus encore, elle se classe à la première place, en termes de qualité. Néanmoins, en termes de recettes d’exportation, la filière connait des contraintes au niveau de sa structure et n’arrive toujours pas à atteindre les objectifs qui lui ont été assignés par les pouvoirs publics.
Il est à noter que Les normes acceptées par GLOBAL GAP ont été développées par tous les pays du monde. Le produit a le certificat de bonnes pratiques agricoles, ne contient pas de résidus chimiques, physiques, microbiologiques et est produit sans polluer l’environnement et nuire à l’équilibre naturel; les êtres humains, les travailleurs et autres organismes vivants ne sont pas affectés négativement pendant la production. Il est entendu qu’il est conforme à la législation agricole des pays où il est produit et consommé. Les agences exportant des produits agricoles vers les pays de l’Union européenne sont tenues d’obtenir ce document pour prouver aux consommateurs que leurs produits répondent aux conditions requises par le biais des points de vente. Le certificat GLOBAL GAP est un document émis par des organisations indépendantes qui prouve que les fabricants remplissent les conditions requises. C’est un document obligatoire pour que les produits entrent sur les marchés de l’Union européenne.
Afin de répondre à ces attentes justifiées des consommateurs, le système GLOBAL GAP a été mis au point, en tant que système qualité dans le secteur agricole. Il se concentre sur la production au champ et adopte les principes de l’agriculture intégrée. Il est conforme aux normes du système d’analyse de risque et de maîtrise des points critiques, HACCP, et aux normes du système de gestion de la qualité ISO 9001 pour la sécurité et la qualité des aliments. Le système de gestion de l’environnement ISO 14001 est en parallèle avec le système de gestion de la santé et de la sécurité au travail d’OHSAS 18001 en termes de santé et de sécurité au travail.
A. R.