Par Lyazid Khaber
«La paix n’est pas l’absence de guerre, c’est une vertu, un état d’esprit, une volonté de bienveillance, de confiance, de justice.»
Baruch Spinoza, philosophe (1632 – 1677)
On ne cesse, ces derniers temps, d’entendre parler de la guerre. Pourtant, aucun Etat au monde n’est vraiment en mesure de s’adonner à un tel jeu, au moment où une crise étouffante s’empare des entrailles des plus grandes puissances planétaires. Le jeu malsain à nos frontières, en Libye, au Mali ou encore au Sahara Occidental, prouve encore une fois la mauvaise foi de ceux qui, dans le discours, ne cessent de faire dans la profession de foi, en tentant à chaque fois de nous ramener sur les thématiques droit-de-l’hommistes vidées de leur sens, et exhibée à chaque fois comme arme de dissuasion envers les irréductibles, qui refusent de s’aligner sur la démarche du nouvel ordre imposé par les puissants et leurs sous-traitants. Que reste-t-il, au fait, de tous ces «machins impuissants» que sont l’ONU, l’OUA, ou encore la Ligue arabe, face aux atteintes gravissimes perpétrées au vu et au su de tous dans les différents territoires occupés de force, ou même au sein des Etats qui se disent démocratiques ? Nous avons tous assisté, la semaine dernière, à une démonstration de force populaire, en plein cœur de la capitale française, Paris, qui dénonce les violences policières et les différentes atteintes aux droits les plus élémentaires des individus. La maltraitance étant devenue la règle dans le pays dit des droits de l’homme, mais personne ne trouve visiblement à redire. Par contre, dès qu’il s’agit d’un pays comme le nôtre, où comme partout ailleurs, il se pourrait bien qu’il y ait des bavures, des erreurs ou encore même des dépassements, c’est le tollé. Cette politique à géométrie variable a visiblement pignon sur rue, dans un monde où l’agitation fait augure de procédé infaillible. Ainsi, il est grand temps d’opposer à la face de l’humanité tout le mal commis par ces chantres autoproclamés de la démocratie et des droits de l’homme. Qu’on en parle en toute franchise, et que tous ceux qui tirent profit, parmi les grandes firmes pétrolières, de transport, d’exploitation des minerais ou encore celles qui exploitent les populations autochtones en Afrique, en Asie ou encore en Amérique latine, répondent de leurs actes. Voilà comment il faudrait bien que le monde fonctionne. Nous voulons bien voir de très près la situation dans les prisons illégales en Somalie, les exactions sommaires qui se font quotidiennement à l’encontre des populations désarmées du Yémen, de l’exploitation éhontée des richesses du peuple sahraoui livré à la misère, ou encore la population livrée à la famine et à la mort patente dans les territoires occupés en Palestine. Que les grandes firmes internationales qui se «sucrent» dans les territoires libyens, sur la bande ouest des territoires sahraouis, au Nord-Mali, au Niger, veillant à maintenir en vie les groupes terroristes pour asseoir leur hégémonie, soient dénoncées et jugées. Voilà pourquoi, nous n’avons pas de leçons à recevoir de ceux qui font le désert là où ils passent.
L. K.
* Où ils font un désert, ils disent qu’ils ont apporté la paix.