Par Lyazid Khaber
«Quand nous avons le sac, il nous manque le blé ; quand nous avons le blé, il nous manque le sac.»
Proverbe catalan
Notre pays qui, jadis, était connu pour être le grenier de l’Afrique, ne pèse plus à présent, si ce n’est pour faire renchérir les prix du blé sur les marchés internationaux. Depuis déjà plusieurs années, les pays exportateurs de cette denrée essentielle, et les milieux boursiers, restent les yeux rivés sur l’Algérie, dont les commandes, aussi grandes, n’ont jamais manqué au rendez-vous pour donner des couleurs à ce marché pourtant sujet à de multiples fluctuations. Pas plus loin que le début de la semaine en cours, l’OAIC annonce le lancement d’un nouvel appel d’offre pour l’achat de blé sur les marchés internationaux. Le marché qui était pourtant frileux, vu le recul enregistré il y a quelques jours, suite à un rapport américain décevant, et l’arrêt observé sur le marché de Chicago pour cause de jour férié aux Etats-Unis. Une activité très faible pour les matières agricoles sur le marché à terme, avait été observé la semaine dernière, avec notamment des volumes de transactions en net recul. Mais, au grand bonheur des places boursières, notre pays arrive pour sauver la mise et donner un bon coup de pied qui ne manquera pas de relancer les spéculations boursières. Hier, les prix du blé poursuivaient leur progression atteignant de nouveaux sommets. Ainsi, il aura suffi d’un nouvel appel d’offres en blé de la part de l’Algérie pour des chargements du 21 au 31 mars prochain, pour que les marchés affichent de nouveau de la grande fermeté sur l’ensemble des céréales, principalement en blé, selon le cabinet Agritel. Cette situation, si elle nous rappelle bien notre malheur de notre pays disposant pourtant, de tous les moyens lui permettant de subvenir –au moins- à ses propres besoins, relance le débat quant à la stratégie à adopter à l’avenir en matière économique. Le ministère de l’agriculture à qui incombe la tâche de trouver les solutions les plus efficaces pour redorer le blason de l’agriculture algérienne, est plus que jamais interpellée. Le Président Tebboune qui n’a de cesse, rappelé, la nécessité d’assurer l’autonomie et l’autosuffisance du pays, face aux marchés mondiaux, a bien montré le chemin à suivre, et les responsables du secteur agricole doivent, plus que jamais s’activer pour mettre un terme à cette situation de dépendance plus que préjudiciable.
L. K.