Par Lyazid Khaber
«Peu de choses sont impossibles à qui est assidu et compétent… Les grandes œuvres jaillissent non de la force mais de la persévérance.»
Samuel Johnson
Impossible n’est pas français, dit l’adage. Il est encore moins algérien, sommes-nous tentés d’ajouter. En effet, et sans jeu de mot, et sans aucune fatuité, nous pouvons affirmer que nous sommes bien en mesure de réaliser tous les objectifs que nous pouvons arrêter. Toutefois, il y a bien des préalables à tout cela. Partant du fait que chaque peuple et chaque Etat a les possibilités qui sont les siennes, et considérons à chaque l’apport de l’homme dans l’édification de la grandeur de chaque nation. En Algérie, si nous avons souvent tendance à râler, il se trouve que l’on a bien les moyens de faire les choses correctement. Le ministre de la Transition énergétique et des Energies renouvelables, le Professeur Chems Eddine Chitour, ne croit pas si bien dire, en déclarant avant-hier, que le pays doit nécessairement s’appuyer sur les compétences nationales pour sortir de sa forte dépendance aux hydrocarbures, en contribuant à sa transition énergétique. Son propos est largement extrapolable car on peut bien l’appliquer à tous les autres domaines de la vie, politique, économique et sociale. «Ce ne sont pas les ressources énergétiques ou minières qui font la richesse du pays mais plutôt sa ressource humaine», a-t-il asséné. Et voilà que la messe est dite. Aujourd’hui, et après plusieurs années où les gouvernants engraissées à la manne pétrolière, et aux rétro-commissions, l’Algérie s’apprête à s’affranchir de sa torpeur et des tares qui ont jusqu’à il y a à peine deux années, façonné son mode de gouvernance. Le moment est venu pour reconsidérer le rôle de l’Algérien, et de revoir l’appréciation que l’on fait, pour ne plus qualifier ce peuple de «ghachi», et de lui redonner la place qui est la sienne. Les compétences existent, et elles sont capables du meilleur, pourvue qu’on leur accorde l’intérêt qu’elles méritent. Nos universités financées par le contribuable, lesquelles ont depuis longtemps constitué un réservoir de compétence au service des pays importateurs de «cerveaux», doivent désormais constituer un terreau pour le développement du pays. Avec la reconsidération du rôle de l’humain, comme le préconise M. Chitour, ce sera un nouveau départ pour notre pays et un avenir qui ne sera que prometteur.
L. K.