Par Lyazid Khaber
«Cuivis dolori remedium est patientia.»* C’est vrai ! Il n’y a que la patience qui arrive à bout de toutes les difficultés. En ce moment de grandes incertitudes sur l’avenir le plus proche, où toute la planète retient son souffle, vu les possibilités de voir la crise sanitaire s’inscrire davantage dans la durée, en plus de ses conséquences sur la société humaine, en général, et le destin des nations, en particulier, il ne nous reste que la résilience. Oui, les choix ne sont pas légion, et la sortie de ce gros trou noir devient une nécessité impérieuse. Condamnés que nous sommes à surpasser cette difficulté, nous devons redoubler d’ingéniosité. En Algérie, comme ailleurs, nous ne pouvons ignorer cet aspect lugubre de notre avenir le plus proche. Nous ne pouvons croire éternellement à la providence, tant les solutions, les vraies, sont en chacun de nous. Les entreprises, qui se trouvent acculées par plusieurs mois d’hivernage économique, sont plus que jamais appelées à adapter leurs stratégies à cette nouvelle situation, et de ne pas oublier d’anticiper des situations qui risquent d’être encore plus graves. Autant sur le plan économique, nous ne devons pas nous laisser aller sur le plan politique où, plus que jamais, les institutions de l’Etat doivent être soudées et engagées. Le peuple, appelé cette semaine à se prononcer sur la nouvelle mouture de la Constitution, doit prendre ses responsabilités historiques et sortir de la torpeur et les clivages qui ont, jusque-là, façonné sa démarche. Face aux situations exceptionnelles, personne ne doit s’exempter du devoir d’assumer. Chacun de nous a sa part des responsabilités (au pluriel), et ce n’est qu’en agissant en bloc, et en étant résilients que nous pourrons sortir de la crise. Se prononcer sur l’avenir, faire avancer les acquis démocratiques et œuvrer à renforcer l’immunité du corps social, deviennent un devoir. Plus qu’une nécessité, la mobilisation, tout comme face à n’importe quel danger qui menacerait le pays, devient l’élément moteur, le carburant qui fera tourner la machine du temps. Les mois à venir vont nous prouver si nous avons tort ou raison de nous comporter de telle ou de telle sorte. Donc, tâchons de bien nous comporter selon ce qu’exigent la conjoncture et… la raison.
L. K.
* La patience est un remède à toutes les afflictions.