Par Lyazid Khaber
«Le droit, l’ordre éthique, l’État constituent la seule réalité positive et la seule satisfaction de la liberté.»
Georg Wilhelm Friedrich Hegel
Le Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune qui a présidé avant-hier un Conseil des ministres, le premier du gouvernement Djerad II, a donné plusieurs instructions, touchant presque tous les secteurs d’activité. Mais celle qui retient notre attention est inhérente à la récupération de «toutes» les assiettes du foncier industriel, attribuées mais non exploitées à ce jour. Insistant sur «l’impératif d’associer les représentants des investisseurs et du patronat dans l’accompagnement et la promotion de l’investissement, en tant que partenaires dans le développement et acteur principal pour la relance de l’économie nationale.», le chef de l’Etat agit en fin connaisseur du dossier. Il le sait, et il en connait très bien les travers. Car, il ne s’agit absolument pas d’un simple dossier comme peuvent le prétendre certains. Le règlement d’un tel problème exige beaucoup de tact et de doigté, car c’est là où réside toute la problématique de l’investissement dans le pays. Les mauvaises habitudes de l’administration, les influences souvent malsaines de certains cercles sur les rouages de l’administration locale, font qu’un tel dossier nécessite beaucoup d’intelligence. Et comme le règlement de toute situation «anormale» implique des changements dans la démarche, le Président ne se fait pas prier pour montrer le chemin à suivre. En ordonnant «l’assainissement des accumulations négatives caractérisant, par le passé, la politique du ministère de l’Industrie, en adéquation avec les textes juridiques et la nouvelle orientation de la politique industrielle», le premier magistrat du pays envoie un message clair. Il fait, comme un clin d’œil avertisseur, à ceux qui, jusque-là, se sont arrogé le droit de prendre en otage la république. Ces «forces de l’inertie» tapies dans l’ombre et les recoins de l’immeuble «le Colisée» à Alger, et, également, au niveau des wilayas où l’accès au foncier industriel a été mis en coupe réglée par les mêmes bras longs qui ont toujours les premiers accès à l’administration. L’autre décision qui nous renseigne sur le bien-fondé des orientations du Président en cette matière, et celle d’avoir ordonné «le placement des zones d’activités sous la tutelle et à disposition des présidents des Assemblées populaires communales (APC) pour définir les besoins de chaque région en termes d’activités et l’ouverture de la voie devant les start-up.» C’est là tout un programme, et là l’implication des responsables à tous les niveaux, est plus qu’indiquée.
L. K.