Par Lyazid Khaber
«A partir de l’eau, Nous avons constitué toute chose vivante.»
Coran, Sourate des Prophètes (QSSE) (v-30)
L’eau est, avant tout, signe de vie et de reviviscence. Maintenant que nous le savons tous, et que vu les impacts implacables des changements climatiques sur la planète, en général, et particulièrement sur nos contrées, connues et reconnues comme zones arides à la pluviométrie avare, de nouveaux impératifs s’imposent. Il y a quelques semaines, suite à une sécheresse qui s’est installée dans la durée, alerte a été donnée. Un Conseil interministériel a été tenu, et des décisions ont été prises. L’urgence était le maître mot de cette rencontre qui a réuni les acteurs principaux, instruits de prendre les mesures adéquates pour assurer un meilleur service public de l’eau. Au niveau du ministère des Ressources en eau, la veille est assurée. En février dernier, un «Cercle de l’eau», qui un espace réunissant les cadres retraités du secteur des Ressources en eau, a été mis en place dans le but d’améliorer les performances du secteur, notamment en matière de service public de l’eau. Voulant ainsi tirer profit des expériences et des expertises des cadres retraités du secteur, le ministère de tutelle projette de résoudre les problèmes relatifs à l’eau. Toutefois, la tâche n’est pas aisée, car, à la raréfaction des ressources hydriques et de la pluviométrie, il y a d’autres problèmes inhérents à la façon avec laquelle cette denrée rare est consommée et/ou exploitée. Le ministre des Ressources en eau, Arezki Berraki, annonce dans l’entretien qu’il a accordé à notre journal, que des mesures importantes ont été prises pour faire face au scénario le plus pessimiste. Toutefois, et tout en assurant que des résultats probants ont été bel et bien enregistrés, le premier responsable du secteur parle d’une «véritable calamité» que constituent les«fuites d’eau», lesquelles, selon lui, «altèrent nos efforts et pénalise l’usager.» Ceci dit, nous avons, avant tout, un sérieux problème de perception de la problématique de l’eau, laquelle, logiquement, devra mobiliser chaque citoyen. La responsabilité est collective, et si certains ont les yeux rivés sur les diverses infrastructures réalisées à travers le pays, il faudra admettre que personne d’entre nous tous ne pourra se soustraire de sa responsabilité citoyenne de veiller à la pérennité de cette denrée vitale. L’utilisation rationnelle de l’eau devient un engagement citoyen, plus qu’il n’est un besoin, maintenant que l’eau devient une monnaie d’échange. En effet, et pour la première fois dans l’histoire, la Bourse américaine de Wall Street a affiché l’eau comme une «liquidité boursière». L’avenir ne fera qu’exacerber la pression sur les conduites. Deane Dray, directeur général et analyste de RBC Marchés des capitaux, n’en pense pas moins, lui qui estime que «Les changements climatiques, les sécheresses, la croissance démographique et la pollution feront probablement des problèmes de pénurie d’eau et de tarification un sujet brûlant pour les années à venir.» Cela dit, une prise de conscience sur l’importance de l’eau est plus que nécessaire.
L. K.