Par Lyazid Khaber
«L’incertitude est notre pire ennemi en termes de microbes. On peut prédire la trajectoire d’un astéroïde, la durée d’une éclipse solaire, or, une pandémie est imprévisible. Et complètement invisible. Elle n’abîme pas les infrastructures, les constructions, contrairement à une guerre. Elle ne s’attaque qu’à ce qui vit.»
Franck Thilliez, In Pandemia (2015)
Nous ne sommes pas face à un film d’horreur du genre hitchcockien. Nous sommes face à la réalité. Une réalité plus cinglante qu’elle ne nous laisse plus le temps de réaliser combien la «chose» est effrayante. Il y a maintenant presque un mois depuis que nous affrontons ce qui est communément appelée «deuxième vague» de la pandémie du coronavirus (Covid-19), et l’on n’a d’autre choix que celui de compter les malades et les morts. Personne n’est à l’abri, et le virus semble reprendre du poil de la bête, en se manifestant différemment auprès des différents sujets qu’il atteint. Les hôpitaux sont submergés et le personnel hospitalier ne sachant pas trop quoi faire après plusieurs mois de lutte acharnée contre l’ennemi invisible qui ne fait, visiblement pas, d’exception. L’Etat ayant mobilisé tous les moyens à sa disposition, ne peut toutefois prévenir des conséquences qui peuvent s’avérer encore plus fâcheuses à l’avenir. La grande inconnue ! Nous y sommes, et il ne nous reste que la vigilance, l’observation stricte des gestes barrières, et la discipline citoyenne. Rien d’autre ne pourra nous sauver ! Certes, l’espoir de voir des laboratoires de renommée mondiale réussir leurs tests, pour la mise sur le marché de vaccins performants, est de mise, mais il demeure que l’antidote est loin d’être trouvé. Selon des prévisions que l’on ne pourra qualifier de pessimistes, tant la réalité est là pour prouver leur véracité, cette situation qu’on peut aisément qualifier d’«état de guerre contre l’ennemi invisible», cette situation peut encore durer dans le temps. Condamnés que nous sommes à vivre avec la menace pesante de ce virus mortel, nous ne pouvons continuer à attendre que l’étau se desserre de lui-même. La vie doit impérativement prendre le dessus, et le combat quotidien contre la maladie doit être intégré dans nos us. Comme cela a été le cas dans le passé face au syndrome d’immunodéficience acquise (Aids), connu sous son acronyme sida et qui s’est développé à partir de la fin des années 1970, faisant de cette maladie un problème sanitaire mondial, nous devons aujourd’hui méditer l’avenir. La solution n’étant pas dans la fermeture des écoles, des usines, ou encore des différents services offerts à la population. Car, si l’on continue à brider l’économie, nous ne serons plus en mesure de lutter à l’avenir, contre le virus et la maladie. Les Etats, tout comme les individus, doivent veiller à se maintenir en bonne santé pour vaincre le «monstre» Covid. L’humanité toute entière doit réapprendre à faire front uni et créer de vraies passerelles d’entraide, lesquelles sont les seules à être en mesure de briser la chaîne de transmission pandémique.
L. K.