Par Lyazid Khaber
Si l’on a tendance à dire souvent que «ce n’est pas demain la veille», il est évident que nous sommes bien à la «veille» de «demain». Ce demain, que personne d’autre ne pourra faire à notre place, doit prendre une grande part de notre intérêt, pour ne pas dire tout notre intérêt. Ceci dit, c’est maintenant que nous devons commencer à préparer l’avenir le plus proche, celui que nous voulons prospère et moins stressant. Lors du Conseil des ministres tenu dimanche dernier, sous la présidence du chef de l’Etat, Abdelmadjid Tebboune, il était apparu évident que l’avenir compte plus que le passé. Le constat étant fait, et les perspectives pour sortir de la crise, jeter les bases d’une nouvelle gouvernance et lutter contre les fléaux de détournements et de dilapidations de deniers publics, ainsi que de la corruption institutionnalisée sous le règne des Bouteflika, constituent, désormais, la boussole. Les ministres, chacun dans son domaine de compétence, sont appelés à redoubler d’efforts pour maintenir le cap et impulser une dynamique créatrice de richesses. Le peuple étant à l’affut, ce ne sont pas les laudateurs et autres embusqués qui doivent distraire la galerie pour se replacer dans l’échiquier. Les autorités, dont la mission est loin d’être un jeu d’enfants, savent à quoi s’attendre dès lors que les défis sont d’ordres divers, économiques, sociaux et politiques. Cependant, sur le plan économique, il y a bien un bémol à mettre. La crise n’est pas le seul paramètre sur lequel on doit se baser. La démarche qui se veut à l’avant-garde, et qui apporte un soutien franc pour le développement de l’économie du savoir, seule planche de salut pour le pays, est porteuse de bien des espoirs. Cette démarche, qui accorde un intérêt particulier aux jeunes décidés d’affronter l’avenir avec sérénité, ne pourra être que porteuse d’espoirs, ce qui fait que l’on doit la soutenir et l’encourager. Toutefois, il serait important de travailler dans le cadre de cette démarche, de s’impliquer pour tracer les contours de l’économie de demain. Car, dans le cas contraire, ce sont les caciques qui vont, encore une fois, s’accaparer de l’espace, des opportunités et de l’avenir de nos enfants qu’ils s’acharneront à compromettre. La nature ayant horreur du vide, donc, faisons le nécessaire pour que demain sera celui de la prospérité, du développement et de la joie, et pas celui qui ressemble à hier.
L. K.