Par Lyazid Khaber
Les deux derniers discours du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, tant celui devant les walis que celui devant les opérateurs et autres partenaires sociaux, en disent long sur ces vérités cachées depuis des décennies, et que d’aucun n’osait dire, juste pour sauvegarder une certaines façade et profiter de la quiétude que cela pourrait procurer. Tebboune a crevé l’abcès ! Il a touché du doigt cette plaie qui fait mal, mais avec cette certitude de ne pouvoir, à lui seul, opérer l’incision nécessaire, si ce n’est de tracer les contours de l’opération pour enlever le ganglion, qui infeste le corps d’un Etat déjà livré aux métastases. Le chef de l’Etat fonce pour porter l’estocade. Il sait mieux que nous tous qu’il prend des risques, en provoquant la bête qui sommeille. Cette bête immonde, qui laisse ses tentacules errer partout, et injecter le venin de la division, de la corruption et de la passivité. Le citoyen algérien est plus que jamais interpellé. Sa conscience est devenue le rempart face aux dérapages redoutés, et aux menaces qui guettent la moindre des faiblesses d’un Etat comme le nôtre, qui, s’il n’arrive pas à décoller faute d’une gestion précédente qu’on ne peut qualifier que de chaotique, ses richesses, ses potentialités et sa position géostratégique font baver plus d’un parmi ceux qui nous viennent en «amis». La messe est dite ! Et le mal est désormais connu de tous. L’Algérie a besoin de tous les Algériens, et c’est à chacun de prendre ses responsabilités. La relance de notre économie ne peut se faire sans l’implication du citoyen, celui-là même qui doit veiller à observer les bonnes manières et à se faire respecter. Les échéances annoncées ne seront que déterminantes pour l’avenir de notre pays et le bien-être de nos enfants. Alors, autant s’y mettre pour marquer la présence et de veiller à ce que les médiocres, les embusqués et les filous ne s’y engouffrent. Autrement, comme disait l’adage, les absents ont toujours tort ! Et lorsqu’on on s’abstient d’exercer ses pouvoirs, on n’a que ses yeux pour pleurer. Oui, nous sommes à la croisée des chemins. Et si nous nous trompons de direction à prendre, ce ne sera absolument pas à M. Tebboune qu’on devra reprocher la fausse direction. Nous en serons tous responsables…
L. K.
Editorial du N° 02 – semaine du 23 au 30 août 2020