Par Lyazid Khaber
«Les hommes peuvent avoir des amis, les Etats jamais !»
Charles de Gaulle
La relation entre l’Algérie et la France, a depuis toujours été complexe. L’histoire a fait qu’on soit liés, d’abord par plus d’un siècle de colonisation barbare, puis par une diplomatie évoluant en dents de scies, ayant connu des hauts et des bas, sans compter ce que les bas-fonds ont toujours caché dans cette relation entre ces deux Etats dont le premier veut s’affranchir et le deuxième maintenir son hégémonie. Dans l’esprit des dirigeants français, la guerre n’est pas finie. Pour certains d’entre-deux, le rêve de l’Algérie française est toujours de mise, eux qui caressent encore de nos jours, la nostalgie héritée des anciens colons dont le plaisir reste celui de se « payer la tête » de l’arabe. Mais bon, pour nous les Algériens, nous avons tourné la page, tout en gardant à l’esprit la plaie encore béante de 132 ans de colonisation infâme que nos ainés ont subis dans leur chair. Même les excuses de cette France, on n’en a pas besoin, car rien ne pourra effacer tout le mal qui est fait. Toutefois, il est malheureux de voir qu’aujourd’hui, 60 ans après l’Indépendance du pays, la France des bas-fonds reste la même. Haineuse, rancunière, lâche et prédatrice. Pour y voir mieux, le comportement de François Gouyette, l’actuel ambassadeur de France en Algérie, en est la parfaite illustration. Dénoncé officiellement par la voix la plus autorisée de l’Etat, à savoir, le ministre de la Communication, Porte-parole du gouvernement, M. Ammar Belhimer, ce dernier semble s’adonner à son jeu favori : celui de faire dans la zizanie. Mais, si M. Gouyette ne fait pas l’exception, sachant que d’autres ambassadeurs avant lui se sont illustrés déjà par des comportements pour le moins répréhensibles, il demeure que c’est la France officielle qui joue désormais à cache-cache. Tout semble permis pour nuire à l’Algérie. Et l’on veut pour preuve le dernier rapport de la Compagnie française d’assurance pour le commerce extérieur (COFACE), qui, prenant son monde au dépourvue, s’est amusé à dresser un tableau des plus sombres de l’économie du pays. Cela arrive quelques jours seulement après que les institutions de Bretton Woods, la BM et le FMI, n’annoncent une croissance appréciable pour en 2021 et 2022, en Algérie. Certes, la conjoncture n’est pas favorable avec les effets de la crise sanitaire, et ce, tant pour l’Algérie que pour la France, et même pour l’ensemble des économies de par le monde, mais à se focaliser comme cela sur notre pays, dans l’espoir de détruire toute possibilité de relance, c’est faire preuve de mauvaise foi, mais surtout de volonté de «casse». Cependant, si cette entorse aux règles de bienséances de la part de l’Etat français et de ses représentants, mérite bien d’être souligné, il est à rappeler que le peuple algérien, n’attend rien de bon ni de la France ni d’un quelconque autre pays. Le peuple algérien qui s’est soulevé le 22 février 2019, a envoyé un message clair en proclamant sa deuxième indépendance, celle qui consacre sa foi en un avenir meilleur affranchi des influences malheureuses des forces extérieures. La messe est dite !
L. K.