C‘est dans un contexte de détresse totale, aggravé par la pandémie du Coronavirus, que Lakhdar Nadri, président de la Commission de la culture, de la communication et du tourisme de l’Assemblée populaire nationale, a entendu les doléances et les préoccupations des propriétaires des établissements hôteliers et des différents intervenants du secteur, et ce, dans le cadre du renforcement de la concertation avec les partenaires en vue de trouver des solutions aux retombées socioéconomiques induites par la pandémie de la Covid-19.
Qu’ils soient du secteur public ou privé, les directeurs des établissements hôteliers, subissent tous les contrecoups de cette maladie. Lors de cette rencontre, tous ont été un unanimes à demander notamment la facilitation d’accès aux crédits bancaires à des intérêts bonifiés et l’allègement des charges de paiement des crédits accordés ainsi que le report des créances dues (droits sociaux et fiscaux) en vue de préserver les postes d’emploi et sauver le secteur de tout dysfonctionnement, notamment après la régression des activités touristiques du fait de la propagation du nouveau Coronavirus.
Des propositions qui seront étudiées par la commission de l’APN que préside M.Nadri avec tous les acteurs du secteur et contribuer à trouver une plateforme commune qui permettra de dégager des solutions réalistes dans les plus brefs délais.
Reste qu’au-delà des problèmes réels que rencontre ce secteur, la solution ne peut résider en une série de rencontres ou de promulgation de lois.
Le problème du tourisme en Algérie est tout de même structurel, organisationnel et de prestations.
L’Engagement des différents acteurs devra obligatoirement répondre à des normes internationales qui définissent chaque type de tourisme que nous voulons développer.
Pour Akli B., qui tient une agence de voyage à Alger, le problème réside aussi dans l’esprit de professionnalisation de tous. «Certaines gens de notre secteur, n’ont pas la vocation à exercer ce métier. En effet, il faut une vision à long terme. Le tourisme ne doit pas servir de tiroir-caisse», nous a-t-il dit.
Lors de cette rencontre, le représentant des agences touristiques du Sud, a appelé pour la facilitation des procédures d’obtention de visas en faveur des touristes étrangers afin d’encourager le tourisme dans le Sud. Encore que faudrait-il que ces touristes trouvent les services qu’ils espèrent.
Or c’est de ce point de vue primordial que notre tourisme se meurt.
L’écoute des problèmes ne peut suffire à relever un secteur, que si tous ceux qui sont concernés aient une vision à long terme, soient innovants et imaginatifs, qu’ils respectent le cahier des charges, et qu’ils s’adaptent aux technologies nouvelles.
Dans ce contexte, le ministre du Tourisme, de l’artisanat et du travail familial, Mohamed Hamidou, a appelé vendredi depuis Adrar à l’impératif de renforcer la numérisation dans les transactions hôtelière, et à l’impératif de faciliter les transactions hôtelières en faveur des clients en recourant au paiement électronique. Il a également exhorté à la promotion et à l’amélioration des prestations en vue d’attirer davantage de clients.
H. R.