Le ministre de la Pêche et des Produits halieutiques, Sid Ahmed Ferroukhi, qui a déjà eu à gérer par le passé le secteur, ne se fait pas d’illusions. Il connaît les insuffisances et les multiples carences, notamment sur le plan des textes qui font que la pêche et l’aquaculture peinent à se faire une place au soleil dans un pays qui, pourtant, recèle d’énormes potentialités en la matière.
C’est ainsi que pour le ministre du secteur, la démarche consiste en la mise en œuvre d’un nouveau programme de relance économique et social du secteur de la pêche, lequel, selon lui, prévoit une production de 166 000 tonnes de poissons par an.
Cet objectif permet, selon le ministre, de satisfaire les besoins des consommateurs, de renforcer le marché national en espèces diversifiées de produits halieutiques contribuant à introduire des protéines marines aux régimes alimentaires des Algériens. Pour ce faire, des objectifs annuels sont déjà tracés, pour développer les activités de la pêche et de l’aquaculture. Dans ce cadre, affirme-t-on du côté du ministère de tutelle, l’accent a été mis sur la contribution de toutes les activités de la pêche à l’économie nationale, «ce qui nécessite de nouveaux critères pour jouer son rôle essentiel à l’économie générale et locale, fournir de nouveaux produits en créant la valeur ajoutée et l’emploi.» Tout un programme !
N. Adam
Le secteur de la pêche en quelques chiffres
- Production annuelle estimée à 150 000 tonnes constituée de petits pélagiques (sardines et anchois) ;
- Moyenne d’exploitation de 2,2 millions d’has sur l’ensemble de la superficie sous juridiction nationale estimée à 9,5 millions d’has ;
- Aquaculture naissante avec une production avoisinant les 500 tonnes ;
- Consommation actuelle : 4,58 Kg/hab/an ;
- Production aquacole et continentale annuelle : 2154 T.