Les travaux du 2eme Sommet Etats-Unis/Afrique auquel a participé le Premier ministre, M. Aïmene Benabderrahmane en sa qualité de représentant du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, ont pris fin à Washington par l’engagement d’œuvrer pour une plus grande représentation de l’Afrique dans les instances internationales.
Par Farid D.
Le partenariat entre les Etats unis et l’Afrique « participe de la conviction que les gouvernements et peuples d’Afrique aideront à déterminer l’avenir de l’ordre mondial pour relever les défis les plus urgents dans le monde », lit-on dans le communiqué final des travaux du Sommet cooprésidés par le président américain, Joe Biden et le président sénégalais, Macky Sall, président en exercice de l’Union africaine (UA).
Le communiqué souligne « l’engagement des Etats-Unis à œuvrer pour une plus grande représentation de l’Afrique au sein des instances internationales, y compris de la gouvernance internationale ». Les Etats-Unis ont ainsi annoncé un plan de réforme du Conseil de sécurité onusien, en appuyant les sièges permanents des pays africains et exprimé leur soutien à l’UA pour son adhésion au G20 en tant que membre permanent.
Il souligne en outre « l’engagement à renforcer les domaines de coopération à long terme et à élargir le partenariat pour relever les défis, et mieux exploiter les opportunités communes ». Il s’agit également d’œuvrer à « approfondir la coopération pour résoudre les problèmes internationaux et élargir les domaines de la technologie, de cyber-sécurité, du commerce et de la protection de l’environnement et de l’économie ».
Le communiqué souligne par ailleurs « l’importance d’un partenariat renouvelé et élargi pour le traitement des crises alimentaires et du climat, le renforcement des systèmes sanitaires et la construction d’une économie mondiale forte et inclusive, le soutien à la bonne gouvernance, le respect des droits de l’homme et le renforcement de la paix et de la sécurité ».
L’accent a également été mis sur « la nécessité de réduire les émissions de gaz à effet de serre et de concourir à une transition énergétique équitable, outre la conclusion de partenariats pour renforcer la capacité de résistance face aux risques climatiques ».
Le communiqué final du Sommet a souligné, en outre, « l’impératif de promouvoir la coopération pour traiter la question d’insécurité, le crime organisé et le terrorisme, en s’engageant à adopter un mode plus inclusif de traitement de l’insécurité et en œuvrant à renforcer la transparence, la reddition des comptes et le respect des droits de l’homme ».
Quant aux points de divergence relevés entre les différentes parties participant au Sommet, il a été convenu de « les inscrire à l’ordre du jour en favorisant le débat fondé sur le respect ».
En application des engagements débattus lors du Sommet, il s’agira aussi d’accélérer les échanges de visites de haut niveau et de mobiliser les grands diplomates pour la mise en œuvre d’une vison commune de partenariat au service de toutes les parties », conclut le document.
« L’Algérie a toujours priorisé les intérêts du continent africain »
Aïmene Benabderrahmane, a, par ailleurs affirmé, à cette occasion, que l’Algérie « a toujours placé les intérêts du continent africain, de ses Etats et de l’Union africaine (UA) parmi ses principales priorités ».
Dans son allocution, le Premier ministre a indiqué que « l’Algérie est fière de son appartenance africaine, et a toujours placé les intérêts du contient africain, de ses Etats et de l’Union africaine parmi ses principales priorités ».
L’Algérie a contribué à la concrétisation de toutes les initiatives visant à renforcer l’intégration africaine, et tend de concert avec ses frères « à promouvoir le développement intégré en vue de réaliser la prospérité commune, d’atteindre les Objectifs de développement durable (ODD) et de consolider la paix et la sécurité en Afrique », a-t-il soutenu.
Il a souligné que l’Algérie conçoit ses projets nationaux et ses plans de développement « selon une vision intégrée ».
Benabderrahmane a mis en avant la contribution de l’Algérie aux efforts de développement en Afrique au plan bilatéral, notamment à travers la « formation du capital humain dans divers domaines, et à de nombreuses initiatives de solidarité et de coopération fructueuse avec les pays africains, notamment les pays voisins ».
Il a salué au nom de l’Algérie l’importance accordée lors de ce Sommet à de nombreuses questions importantes notamment l’Agenda de l’UA 2063 et le défi de la sécurité alimentaire.
Le Premier ministre a rappelé dans ce cadre le grand progrès réalisé par l’Algérie dans la mise œuvre de cet Agenda sur le plan national, en témoignent les rapports nationaux (1 et 2) ayant permis de mettre en exergue les mesures nationales importantes mises en place par l’Algérie pour contribuer à la concrétisation de l’Agenda continental ».
Concernant le défi de la sécurité alimentaire qui constitue une priorité nationale, il a rappelé que l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) avait loué le progrès réalisé par l’Algérie, notamment à travers le développement et l’intensification de la production et l’amélioration de sa qualité ainsi que la rationalisation de la consommation et la gestion efficace et durable des ressources.
Dans ce sillage, le Premier ministre a salué les résultats préliminaires du Sommet Etats-Unis/Afrique permettant de trouver des solutions selon une approche coordonnée et participative.
Il a évoqué, en outre, le partenariat afro-américain qui a connu, a-t-il dit, « un bond qualitatif depuis le premier Sommet abrité par les Etats-Unis en aout 2014 », saluant les nombreuses et précieuses initiatives américaines destinées essentiellement à l’Afrique, concernant les domaines de l’énergie, de l’alimentation, de l’enseignement supérieur et pour intensifier les échanges commerciaux avec les pays de l’Afrique subsaharienne.
Sur le plan politique, le Premier ministre s’est félicité de « la volonté manifestée par les autorités américaines pour intensifier la concertation politique avec les pays africains autour des principales questions régionales et internationales d’intérêt commun ».
A la lumière des derniers développements sur les plans régional et international, M. Benabderrahmane a appelé à « oeuvrer ensemble à formuler de véritables solutions et à créer de nouveaux mécanismes permettant de prévenir les crises potentielles et de favoriser le règlement des conflits conformément aux fondements de la légalité internationale et du multilatéralisme, et dans un cadre garantissant les droits et les intérêts de tous ».
Il a rappelé les risques auxquels l’Afrique est confronté, notamment « le terrorisme, l’extrémisme violent et les effets des changements climatiques ayant coûté aux peuples africains des pertes humaines, en plus de plonger le continent dans l’extrême pauvreté et d’entrainer des crises alimentaires et sanitaires, et des millions de migrants ».
Cette situation « extrêmement inquiétante à l’origine de l’instabilité de la région nous impose de prendre un engagement plus important et d’établir une coopération étroite pour relever ces défis ».
Benabderrahmane a également souligné que les Etats membres de l’UA œuvrent « à promouvoir la coopération et les plans africains pour relever ces défis et faire face aux menaces ».
Il a également rappelé les efforts de lutte contre le terrorisme, à travers des mécanismes sécuritaires, comme le dispositif de coopération policière et le Centre africain des études et de recherche sur le terrorisme abrités à Alger.
Le Premier ministre a annoncé, dans ce sens, que l’Algérie abritera au printemps prochain, en partenariat avec les Etats Unis, une conférence sur la lutte contre le terrorisme en Afrique.
F. D./agences