La baisse du prix de l’immobilier suite à la pandémie a fait réagir M Noureddine Menaceri Président de la FNAI qui à un confrère en ligne, a estimé, récemment, que la crise du Coronavirus, si elle venait à s’éterniser davantage compliquerait encore plus, une situation délicate et qu’à ce stade, nul ne peut présager de ce que sera le marché immobilier en Algérie après la crise.
Pour le président de la Fnai, l’achat des biens immobiliers ainsi que la vente stagnent depuis des mois en raison de l’effet d’incertitude que génère la pandémie en cours et les prolongations répétitives du confinement qui rebutent les investisseurs.
A titre d’exemple, celui-ci explique qu’avant la pandémie, une étude faite par la FNAI, avance que le prix d’un f3 (référence de l’immobilier en Algérie) peut s’estimer à 600 millions de centimes dans diverses wilayas, et dépasser 1.7 million de Da dans les environs de la capitale. En revanche, les prix peuvent flamber jusqu’à 2.3 milliards de centimes dans les quartiers chics de la ville d’Alger.
Le premier responsable de la FNAI, avance aussi que le prix de l’immobilier est étroitement lié aux changements, qui peuvent atteindre le marché à tout moment.
Pour M. Menaceri, cette baisse ne nous fera pas connaitre un crash à l’espagnole. Malheureusement pour les acheteurs, ce n’est pas assez pour provoquer un crash. Au mieux, la bulle immobilière va légèrement se dégonfler en attendant des jours meilleurs. Les incertitudes d’un marché livré aux mains de spéculateurs pèsent sur les prix, même en temps de crise, l’offre restant trop chère.
En effet le patron de la FNAI rappelle que l’offre est en constante hausse et la demande en baisse. Toutefois, les prix restent trop élevés pour les bourses. «Il vous faut aujourd’hui un budget de 15 millions de dinars pour acheter un F3 ou un F2 bien aménagés dans un quartier moyen à Alger», précise-t-il , tout en précisant que dans les autres grandes villes du pays, il y a une baisse négociée dans l’ancien, cependant que les prix demeurent trop élevés par rapport au pouvoir d’achat des couches moyennes.
À Oran, à Constantine ou à Annaba, il faut au minimum entre 700 et 900 millions de centimes pour acheter un F3 d’une superficie entre 70 et 90 mètres carrés dans certains quartiers.
Le tableau noir dressé par les professionnels, inquiète donc M. Menaceri, car la majorité d’entre eux sont étouffés par cette nouvelle situation. Leurs affaires sont en baisse et le moral est en berne. Quand les uns coulent, les autres s’efforcent de s’en échapper en cherchant de nouvelles astuces, dans le but de s’en sortir avec moins de dégâts durant cette épidémie. D’autant que les étrangers qui viennent souvent lors de la saison estivale, n’ont pas la possibilité, au moins pour l’instant, de venir investir ou de louer.
Reste qu‘en dépit de ce tableau noir, l’espoir d’un renouveau du marché de l’immobilier s’il n’est pas certain, reste vivement souhaité.
En ce sens, la FNAI, lance un appel aux pouvoirs publics pour pouvoir rouvrir leurs agences immobilières rudement touchées par le confinement provoqué par le coronavirus.
R. H.