Le président de l’Apoce (Association algérienne de protection et d’orientation du consommateur et de son environnement), se prononce pour un plafonnement des marges bénéficiaires pour éviter une crise, comme celle qui secoue en ce moment, le marché national.
«Effectivement on assiste depuis plusieurs jours à une augmentation inconsidérée et injustifiée des prix de certains produits de large consommation. Depuis quelques années, les pouvoirs publics nous parlent d’opérations de régulation, mais à ce jour, aucune action majeure n’a été entamée dans ce sens.
Face à ces augmentations, c’est à l’Etat d’intervenir et de jouer son rôle de régulateur. Si certains produits, tel que le poulet, peuvent trouver une explication, au vu de l’augmentation des prix au niveau international, il n’en est pas de même pour certains produits agricoles. La production nationale est bonne et je ne vois pas comment justifier des manques, et encore moins des augmentations.
Nous sommes dans un marché complètement dérégulé, associé à une défaillance des pouvoirs publics. Depuis déjà quelques années, on nous parle de transparence, mais à ce jour, la spéculation bat son plein, et beaucoup tirent des bénéfices qui nuisent au consommateur.
A notre avis, ceci et dû à ce que la marge bénéficiaire n’obéit pas à une règle économique et légale. Elle est fixée au bon vouloir et au tempérament des vendeurs.
Pour l’Apoce, on ne peut réguler le marché que par une approche pragmatique, à commencer par le plafonnement de la marge bénéficiaire, par une refonte des lois qui régissent le marché domestique. Il faut, par ailleurs, accroître les contrôles inopinés».
Propos recueillis par Réda Hadi