La vulgarisation et la promotion de la nouvelle loi sur l’investissement est l’affaire de tous. Le patronat et les pouvoirs publics sont appelés à organiser des campagnes de sensibilisation afin de donner un nouvel élan à l’investissement, à l’arrêt depuis plusieurs mois.
Akrem R
C’est dans ce cadre, que la Confédération Algérienne du Patronat Citoyen «CAPC» a organisé, hier, samedi, un important événement consacré au nouveau cadre réglementaire qui régit l’investissement sous le thème : Rencontre sur « L’investissement : Pour une croissance durable».
En effet, cette rencontre de vulgarisation et de débat qui a réuni plus de 300 participants (opérateurs économiques, experts, universitaires, autorités locales, …), a été une occasion pour la CAPC d’ouvrir un riche débat sur le nouveau cadre réglementaire de l’investissement.
Qualifié de texte fondamental pour notre pays, son économie, ses entreprises, mais aussi pour les opérateurs économiques et les potentiels partenaires étrangers, cette importante loi constitue, selon la CAPC, un gage de confiance et un facteur clé pour garantir la réussite du processus de relance de notre économie car elle permettra, à court terme, d’instaurer un climat des affaires sain et inciter les investisseurs à des prises de risque devant aboutir à la création d’entreprises, de la croissance et de l’emploi.
«Notre rencontre d’aujourd’hui est une étape de plus pour contribuer à l’instauration d’un environnement économique et d’un climat des affaires attractif et encourageant, d’autant plus que notre pays dispose de toutes les capacités qui le destinent à être un réceptacle d’investissements nationaux et étrangers dans tous les domaines», dira d’emblée, Mohamed Sami Agli, président de la CAPC, à l’ouverture des travaux de cette rencontre.
Faire progresser l’économie nationale
Pour lui, la possession par l’Algérie de ressources naturelles et leur diversité, sa position stratégique, sa main-d’œuvre qualifiée, ses ressources humaines universitaires et dans le secteur de la formation et de l’enseignement professionnel sont autant de facteurs encourageants et une valeur ajoutée à l’économie nationale.
Dans ce contexte, ajoute-il, le climat des affaires a été rehaussé par la promulgation de la loi sur l’investissement et ses textes d’application qui ont corrigé bon nombre de lacunes, précédemment enregistrées, grâce à la volonté forte et sincère des hautes autorités du pays et à l’implication des opérateurs économiques dans sa formulation.
«Nous sommes pleinement résolus à poursuivre notre approche basée sur le dialogue et la concertation avec les pouvoirs publics en tant que partenaire constructif et fiable afin de faire progresser l’économie nationale et d’aller vers la diversification des partenariats et des échanges avec les pays du continent africain. L’arsenal juridique encadrant l’investissement et tous les amendements qui ont été adoptés, ainsi que les instances qui l’accompagnent, étaient inévitables, car ils sont un préalable pour faire avancer le rythme de l’investissement en quantité et en qualité, ainsi qu’un un message de confiance envers tous les concessionnaires», affirme Agli.
Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, rappelle-t-on, avait œuvré, depuis son arrivée au Palais d’El-Mouradia, à l’amélioration du climat des affaires en Algérie, à l’instauration d’une stabilité juridique d’au moins une durée de 10 ans, des nouvelles lois et surtout la publication des textes d’application. Cette dernière a été l’un des freins et obstacles à l’investissement. Plusieurs lois avaient été promulguées, en effet, mais qui restaient lettre morte, faute d’absence de textes d’applications.
Accélérer les réformes financières et bancaires
Toutefois, et en dépit des avancées enregistrées, le gouvernement est appelé à poursuivre des réformes accompagnant le climat des affaires, tout en les accélérant.
« Nous comptons accélérer le rythme des réformes accompagnant le climat des affaires, qui sont inévitables. Nous citons notamment les réformes financières et bancaires, la Loi Monnaie et Crédit, ainsi que l’Agence Nationale du foncier Industriel. Autant d’éléments d’une grande importance pour les investisseurs, pour les accompagner dans leurs projets ou dans le développement et la présence des institutions algériennes sur le marché international, que ce soit pour l’investissement, le partenariat et l’export», souligne Sami Agli.
Sur ce point un panel d’experts a mis l’accent sur les dispositions de cette importante loi qui garantit la stabilité, la transparence et attractivité, tout en plaidant pour la poursuite des réformes structurantes pour la relance de l’économie nationale. Il s’agit de la réforme financière et de la mise en place de l’Agence nationale du Foncier industriel. Il est à noter que cette rencontre a vu la participation du wali d’Annaba, en l’occurrence, Djamel Eddine Brimi. Ce dernier a assuré que la loi sur l’investissement et ses textes d’application consacrent la liberté d’investissement, la transparence et l’égalité entre tous les opérateurs économiques. « Notre but escompté est de créer de la richesse et des emplois dans le cadre de la nouvelle loi. Ici à Annaba, nous sommes prêts à recevoir des investisseurs dans plusieurs secteurs tels que les industries manufacturières, les industries pétrochimiques et les énergies renouvelables», conclut-il.
A. R.