L’optimisme semblait de mise pour le ministre algérien de l’Industrie, M. Aït Ali Braham, et M. Alfonso Sancha Garcia, représentant du groupe allemand de l’automobile, Volkswagen, pour la région de l’Afrique du Nord et vice-président de la société espagnole, Seat, (filiale de Volkswagen), sur les possibilités de concrétisation d’un projet industriel en construction mécanique du groupe Volkswagen en Algérie, et ce, en marge du forum d’affaires algéro-espagnol, tenu le 8 octobre courant.
Par Réda Hadi
Le ministre de l’Industrie a, en effet, déclaré qu’un groupe de travail sera formé entre son département et le groupe Volkswagen, pour étudier la possibilité d’établir un projet de construction de véhicules touristiques selon le nouveau cahier de charges. Un intérêt confirmé par Sancha Garcia, qui a indiqué que «les discussions avec la partie algérienne étaient très intéressantes et constructives», et ce, après avoir reçu des explications sur le nouveau cahier des charges régissant l’industrie automobile en Algérie. Reste que l’optimisme affiché n’exclut en rien la prudence des Allemands, qui préfèrent temporiser avant de prendre une décision. «Nous essayons d’avancer pour voir si nous pourrons concrétiser un projet de Seat ou du groupe ici en Algérie», a dit M. Alfonso Sancha Garcia…
La prudence des Allemands s’explique aussi par l’affaire Sovac, avec lequel la rupture de contrat devra intervenir, en mars 2021.
C’est que la concrétisation de cet éventuel projet fait face à deux écueils. Le premier est la difficulté de trouver un représentant de la marque en Algérie, après l’affaire Sovac.
A savoir, en effet à ce propos, que le groupe Volkswagen a fait savoir, par l’intermédiaire de Seat, en charge du développement du groupe en Afrique du Nord, que le processus de recherche d’un nouveau représentant en Algérie est toujours en cours pour se conformer au nouveau cahier des charges régissant le secteur automobile, a rapporté mardi le site spécialisé «autoalgerie.com».
Le groupe Volkswagen a, par ailleurs, précisé que «depuis l’annonce de la résiliation du contrat avec le groupe Sovac, et du fait de l’intérêt du maintien des activités du groupe Volkswagen en Algérie, un processus de recherche d’un nouveau représentant a été lancé.» «La nouvelle législation apparue en été, et ce, au moment où le processus était déjà en marche, fait que nous étudions actuellement avec les différents candidats, comment s’adapter aux nouveaux textes de lois et y répondre», a expliqué le groupe allemand de l’automobile. Quant au deuxième écueil, il concerne la situation géographique du site.
En cas de concrétisation de ce projet, aucune des deux parties n’a indiqué le lieu de son implantation. S’agirait-il alors d’utiliser la plate-forme de Relizane, ou alors tout recommencer a zéro, à partir d’une nouvelle page blanche ? Là aussi, aucune information n’a été livrée.
Il faut préciser, surtout, que Volkswagen n’a toujours pas signifié la qualité de ce futur projet. S’agira-t-il d’un investissement propre au groupe ou avec un partenaire national ?
En l’état actuel des choses, aucune éventualité n’est à écarter…
R. H.