Avec seulement 10% des déchets
produits
Nonobstant les différentes stratégies tracées par les pouvoirs publics, depuis au moins le début des années 2000, pour une gestion efficiente des déchets, toutes catégories confondues, les résultats demeurent insignifiants.
Par Nadjib K.
Avec pas moins de 4 080 entreprises activant dans le secteur de la gestion des déchets, entre collecte, recyclage et tous les autres modes de traitement des déchets, la filière demeure loin des objectifs escomptés. Pourtant, avec une moyenne d’environ 34 millions de tonnes de tous types de déchets générés annuellement, l’on est face à un énorme gisement d’une valeur marchande de près 45 milliards de dinars.
Selon l’AND, «le taux de recyclage de ces déchets avoisine les 7-8%, ce qui reste faible», sachant que «près de 50% de ces déchets sont de nature organique, suivis des déchets d’emballage, notamment en plastique qui représentent 15% des déchets ménagers générés en Algérie.» A titre d’illustration, seuls 40% du plastique mis sur le marché est capable d’être recyclé. Les 60% restants polluent les écosystèmes naturels (terrestres et marins).
Nécessité d’un schéma intégré de gestion des déchets
Pourtant, si les pouvoirs publics encouragent l’investissement dans ce créneau, relevant à chaque fois l’impact positif qu’il pourra avoir sur l’économie, il demeure que d’énormes difficultés émaillent l’évolution du secteur.
La solution : pour le DG de l’AND, Karim Ouamane, «il est nécessaire de passer à l’application d’un plan directeur appuyé par des études précises et un schéma intégré de gestion des déchets couvrant l’ensemble du territoire de la collectivité, pour une prise en charge technique, objective et professionnelle de ce volet.»
Car, ajoute-t-il dans une déclaration à l’APS, «techniquement, la mise en œuvre du recyclage n’est pas chose aisée au regard de la complexité des produits en fin de vie, et aussi de la toxicité de certains composants de ces produits».
N. K.