Selon plusieurs études, le fait de consulter trop fréquemment les réseaux sociaux a un impact négatif sur l’état psychologique des utilisateurs. Dans sa chronique sur Europe 1, mardi, le docteur Jimmy Mohamed se penche sur ces effets et propose des solutions pour y remédier, à l’occasion de la semaine #Europe1Solidaire consacrée à la jeunesse.
Prendre soin de la santé des jeunes, en particulier psychique, cela passe peut-être par la limitation de l’utilisation des réseaux sociaux. Pour combler la solitude, notamment liée à l’isolement causé par le coronavirus, on aurait tendance à se tourner vers Instagram, Facebook ou Snapchat. Sauf que ces réseaux ont un impact sur notre santé mentale, explique Jimmy Mohamed dans sa chronique matinale sur Europe 1, mardi. Pour la semaine #Europe1Solidaire, à destination de la jeunesse, le médecin propose, au micro de Matthieu Belliard, quelques conseils pour reprendre la main dans son rapport à ces réseaux.
« Depuis longtemps, on sait qu’il y a un lien entre le temps passé sur ces réseaux et la dépression, mais on ne savait pas qui provoquait quoi. Est-ce la dépression qui va encourager l’utilisateur à passer plus de temps sur le téléphone ? Ou à l’inverse, est-ce le fait de passer du temps sur ces réseaux qui rendrait dépressif ?
C’est plutôt cette dernière hypothèse qu’il faudrait garder, à en croire certaines études. L’une d’entre elles montre que ceux qui vont passer plus de cinq heures par jour sur ces réseaux ont trois fois plus de risques de développer des symptômes dépressifs dans les six mois, comparés à ceux qui les utilisent moins de deux heures par jour. Cela veut donc dire que plus vous passez du temps sur ces réseaux, plus l’impact est élevé sur votre santé mentale.
On sait également que chaque réseau a sa particularité. Instagram va entraîner des problèmes liés à l’image de soi et à la vie parfaite que certains peuvent renvoyer, mais une vie plutôt artificielle. Facebook serait plus associé à une estime de soi plus basse et à plus de solitude. Quant à Twitter, certes, on s’informe, mais ça augmente la charge mentale. Le cerveau n’est pas fait pour savoir tout ce qui se passe 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, partout dans le monde.