C’est au siège de son organisation à Alger que ce mercredi 21 octobre, que le président de la CAPC, Mohamed Sami Agli, a appelé à l’union sacrée, pour sortir le pays de la crise dans laquelle il baigne depuis quelques années déjà, et qui a été accentué par la pandémie du coronavirus. C’est dans ce cadre que des organisations patronales tentent de faire front uni, en alignant leurs positions. Leur mot d’ordre : faire sortir l’Algérie de cette situation.
Par Réda Hadi
Cette initiative qualifiée de «louable» a eu déjà l’adhésion de trois organisations patronales. Il s’agit de la Confédération nationale du Patronat Algérien (CNPA), la Confédération des Industriels et Patrons Algériens (CIPA) et l’Association Générale des Entrepreneurs Algériens (AGEA).
Cette initiative se veut être avant tout un objectif et le président de la CAPC a affirmé aussi que d’autres organisations patronales vont y adhérer, tout en soulignant que cette union ne vise en aucun moment à faire pression sur les pouvoirs publics, au contraire «nous sommes des partenaires et une force de propositions», a-t-il tenu à préciser.
Pour lui, «L’urgence sur le plan économique, nous interpelle à la concertation et à l’union afin de trouver les meilleures solutions pour la crise économique qui perdure depuis des années et aggravée par la pandémie coronavirus. Notre union s’arrête dans la proposition loin de la langue de bois et intérêt personnel».
Mohamed Saïd Nait Abdelaziz, président de la CNPA, tout en approuvant l’initiative, a tenu de préciser que l’«on a les moyens pour s’en sortir. Toutefois un grand travail doit être, notamment au niveau de l’administration qui reste un frein pour les investisseurs.»
Il est inadmissible qu’un investisseur reste en attente plus de 7 mois pour lui dire enfin qu’il doit s’adresser à un autre département !
Un vrai gâchis, cette bureaucratie a, d’ailleurs, suscité l’ire du président de la République, Abdelmadjid Tebboune. «Le problème qui se pose dans notre pays, c’est la mise en œuvre des décisions économiques. L’administration doit répondre dans les temps. Notre espoir, c’est de voir l’Algérie nouvelle prend son destin entre ses mains», a soutenu M. Nait Abdelaziz.
Le président de la CIPA, Abdelwahab Ziani a indiqué qu’on doit tirer des leçons du passé, et de se pencher sur le future.
«Le nouveau modèle économie de l’Algérie doit se dessiner avec nous»

Pour lui, la construction de l’Algérie nouvelle doit impérativement se faire par les Algériens. La pandémie covid-19 a prouvé, que «nous pouvons satisfaire nos besoins, notamment alimentaires et en médicament, sans recourir à l’importation», a-t-il déclaré.
«Le nouveau modèle économie de l’Algérie doit se dessiner avec nous, le patronat. Nous sommes là pour accompagner le gouvernement et nous sommes y là», a souligné. M. Ziani a rappelé la demande de son organisation à aller vers un pacte de confiance.
Le président de la Cipa a déploré au passage que certains ministères continuent de travailler en «solo» et que des lois soient légiférées sans aucune concertation avec les acteurs économique.
Evoquant la question de la révision de la constitution, dont le référendum est prévu le 1er novembre prochain, les présidents de ces organisations patronales ont qualifié l’événement d’étape importante dans la construction de l’Algérie nouvelle. Qualifiant le projet de la nouvelle constitution de «bon», notamment dans son chapitre économique, les présidents de ces organisations ont, toutefois, refusé d’annoncer leur position publiquement, à l’exception de Mouloud Khaloufi, président de l’AGEA qui a appelé les adhérents à aller voter massivement le 1er novembre prochain.
R. H.