Le ministre des Travaux publics, Farouk Chiali, a indiqué, samedi 12 septembre à Alger, que l’Algérie œuvrait à l’exportation des services et des produits de son secteur, notamment aux marchés africains.
Au colloque national sur «l’exportation dans le secteur des travaux publics», le ministre a rappelé que le pays recensait plusieurs bureaux d’études et entreprises compétentes, qui exportent leurs services actuellement, ajoutant que leur nombre reste minime par rapport aux potentialités offertes.
Et M. Chiali de se féliciter de «l’énorme potentiel» dont disposent les entreprises ayant réalisé des autoroutes, des barrages et des tunnels, et qui ont la même compétence que les entreprises étrangères, voire mieux.
Néanmoins, la position de l’Algérie en Afrique en matière de parts de marchés, en général, demeure bien modeste, et ce, dans la mesure où le continent relève d’une profondeur stratégique et «naturel» pour l’Algérie, pays africain pivot, qui plus est. A s’en tenir, en effet, aux données de l’Agence nationale de promotion du commerce extérieur, pour 2018, «les échanges commerciaux de l’Algérie avec l’Afrique demeurent faibles ne dépassant pas 3 milliards de dollars par an, et s’effectuent à 96% avec seulement 5 pays du continent», relève cet organisme. La même source, détaillant ses statistiques, avait noté que «les exportations hors hydrocarbures vers l’Afrique s’élevaient à seulement 206 millions de dollars, soit 12% du volume global des exportations, avec 78% exportés vers 5 pays». Quant aux raisons à l’origine de ces contreperformances, l’agence explique que «si la logistique manque et que le système bancaire ne suit pas, il est, donc, logique de ne pas être à la hauteur des ambitions affichées». Par conséquent, «pour s’imposer sur les marchés en Afrique, ou ailleurs dans le reste du monde, il faut faire en sorte de densifier les réseaux commerciaux et internationaliser les activités des entreprises».
Farouk Chiali a, de ce fait, reconnu que dans son secteur du moins, les exportations étaient nettement faibles, d’où la nécessité de les diversifier et de les promouvoir dans le cadre des priorités du gouvernement.
D’où, a-t-il estimé, l’opportunité que constituent des rencontres du type de celles de samedi, en vue de «prendre connaissance des problématiques auxquelles sont confrontés les opérateurs pendant l’exportation, et s’employer à en trouver des solutions rapides».
Concernant les mesures aux fins de promouvoir les exportations, M. Chiali a révélé que le gouvernement entendait mettre en place, en coordination avec l’Association algérienne des routes, un cadre facilitant les services en travaux publics, notamment l’activation des capacités de l’Algérie en la matière, à savoir les laboratoires, les études ou les travaux, rappelant l’existence de plusieurs entreprises algériennes performantes.
Il faudra, pour ce faire, élaborer un cahier de charges en collaboration avec les représentations diplomatiques, afin de faciliter le travail des sociétés algériennes à l’étranger, a-t-il ajouté, en assurant que «l’Etat s’occupera de plusieurs tâches, afin d’apporter le plein soutien aux entreprises», a-t-il préconisé.
Farid D.