S’il y a un secteur économique en Algérie qui fait l’objet des plus grandes attentions auprès du public, c’est bien celui de l’industrie minière et des ressources minérales de l’Algérie. En effet, nombreuses sont les interventions d’économistes et d’experts dans lesquelles ils déroulent une longue liste de substances minérales valorisables dont regorgerait le sous-sol algérien, sans toutefois en apporter la preuve ou la confirmation.
Par Réda Hadi
Certes notre sous-sol possède des ressources connues et évaluées, mais la léthargie dans laquelle se secteur a sombré ces 20 dernières années, a complètement changer la donne au vu des avancées technologique et le comportement des marchés financiers. L’Algérie veut impulser ainsi un nouvel élan au développement du secteur minier pour lui permettre de jouer un rôle significatif dans l’économie nationale
Actuellement, l’industrie minière algérienne est dominée par le groupe public Manal SPA (Manadjim Al-Djazaïr) qui regroupe l’ensemble des entreprises publiques du secteur. Toutes les réformes et restructurations étaient accompagnées d’un changement de législation, la dernière en date a été promulguée en 2014 afin de relancer le secteur minier algérien.
Pour résumer, les richesses minières de l’Algérie constituent un large spectre de substances, dont la rentabilité est conditionnée par un certain nombre de paramètres technico-économiques très complexes. À titre d’exemple, la réussite du projet de la mine de Gara Djebilet demeure conditionnée par un mode de traitement à même d’éliminer le phosphore présent dans le minerai.
Comme tombé en désuétude, ce secteur, avec la convention qui vient d’être signée entre l’Anam et l’Orgm est un véritable coup de fouet, censé lui redorer son blason, mais surtout répond à une logique économique et à une vision politique à long terme.
Pour M Arkab, ministre des mines «2021 s’annonce comme une année de diversification de l’économie nationale, en s’appuyant sur plusieurs secteurs, dont le secteur minier à même de contribuer au développement des industries manufacturières à travers une large exploitation des richesses minières et des divers métaux, ainsi que l’abandon progressif de l’importation de matières premières entrant dans ces industries».
Ce responsable ne cesse de répéter que «l’Algérie compte plus de 20 mines parmi les plus importantes au monde dont l’exploitation assurera plus de 30 matières premières minérales fondamentales pour les industries de transformation pendant que le pays supporte annuellement une lourde facture pour l’importation de 500.000 tonnes de matières premières».
Une situation due à une certaine négligence dans l’exploitation des ressources disponibles au pays ; d’où la création d’un ministère spécial pour les mines en vue de «relancer le secteur, diversifier l’économie nationale et réduire la facture des importations», a souligné Arkab, tout en précisant aussi qu’il y a nécessité de maîtriser l’activité minière depuis l’extraction des minerais jusqu’aux sites industriels de leur transformation.
Comment valoriser ce potentiel
La valorisation du potentiel minier ne peut se faire sans une certitude et une confirmation de la volonté politique. C’est pourquoi Arkab a affirmé que «l’Etat était déterminé à relancer l’activité minière». «Les moyens et les ressources financières nécessaires sont disponibles pour redynamiser le secteur des mines à travers le pays et la production de la matière première et l’Etat ne ménagera aucun effort pour relancer cette activité et réduire la facture de l’importation», a-t-il précisé. «l’Algérie importe actuellement 31 matières minérales, métalliques et autres pour un coût de 1 milliard de dollar puisé du trésor public, alors que le pays dispose de beaucoup de mines non exploitées et qui seront relancées pour la production de la matière première et permettront de créer de nouveaux postes d’emploi», souligne-t-il.
Aussi, la redynamisation du secteur minier s’inscrit dans le cadre du programme du gouvernement pour la diversification de l’économie. A ce titre, de la mise en place d’une feuille de route devant permettre de réviser la loi des mines qui doit être, plus attractive pour les investissements et les investisseurs doit être établie.
R. H.