Rafraîchis par des perspectives économiques en demi-teinte d’un rapport de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), les cours du pétrole ont marqué le pas jeudi dernier, après une hausse continue depuis le début de la semaine dernière, Le Sahara Blend algérien, quant à lui, a connu une hausse de 10% en Janvier dernier.
Le prix du brut algérien a gagné 5,09 dollars en janvier dernier, passant de 49,99 dollars/baril en décembre 2020, à 55,08 dollars/baril au mois de janvier 2020, soit une hausse de 10,2%, selon le rapport mensuel de l’Opep.
Le brut de mer du nord (qui est notre type de pétrole), a signé mercredi dernier, sa neuvième séance consécutive de hausse.
Selon le même rapport, le panier de l’OPEP, constitué de prix de référence de 13 pétroles bruts, dont le Sahara Blend algérien a atteint en cette dernière semaine de janvier 2021, son plus haut niveau depuis prés de 11 mois.
Le ministre de l’Energie, Abdelmadjid Attar, a estimé, en fin de semaine dernière à Oran, qu’il est possible que le prix du baril de pétrole atteigne les 60 dollars (US), au cours du deuxième semestre de l’année en cours.
«Le marché pétrolier est stable, parce qu’il y a eu un effort extraordinaire de l’OPEP Plus, durant l’année 2020, pour maintenir le niveau de production et afin de réduire les stocks dans le monde », a-t-il expliqué. «Une fois la levée du confinement, la consommation mondiale du pétrole va reprendre ainsi que l’économie », a-t-il relevé, affirmant qu’en Algérie, l’année 2020, marquée par le confinement dû à la pandémie de la Covid-19, a connu une baisse de 7 % de la consommation du carburant.
Selon le même rapport, Le Sahara Blend, le brut de référence algérien a maintenu sa troisième place du brut le plus cher du panier des pétroles de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) en 2020, et ce, malgré un important recul, selon les données de l’Organisation.
«La moyenne annuelle des prix du brut algérien est passée de 64,20 dollars/baril en 2019 à 41,27 dollars en 2020 (jusqu’a octobre 2020), occupant la troisième place du brut le plus cher de la composante du panier de l’Opep (13 bruts) en 2020, après l’Emirati Murban (42,31 dollars/baril) et l’Angolais Girassol (41,59 dollars/baril) », précise l’Opep dans son dernier rapport mensuel.
Pour rappel, en 2019, le Sahara Blend a été le sixième brut le plus cher, après l’Angolais Girassol (66,11 dollars/baril), le Guinéen équatorial Zafiro (65,74 dollars/baril), le Nigerian Bonny light (65,63 dollars/baril), le Saoudien Arab light (64,96 dollars/baril), et l’Emirati Murban (64,72 dollars/baril).
Par rapport à l’année précédente, le panier de l’Opep (ORB) était en baisse de 23,34 dollars, ou 36,5%, de 63,91 dollars/b en 2019 à une moyenne de 40,57 dollars/b jusqu’à présent cette année, selon les chiffres de l’Organisation.
Pourtant, cette hausse interroge certains spécialistes de la question, qui pensent que «Les marchés se sont demandés si, à ces hauts prix du brut, on ne va pas commencer à voir davantage de production venir de l’OPEP+ dès le mois d’avril»
«On a eu une forte hausse des cours tous ces derniers mois, mais maintenant que ces prix ont pris de la hauteur «Le sentiment des investisseurs est que cela va encourager davantage de production à venir sur le marché, ce qui pourrait faire baisser les cours à nouveau» ont-ils estimé.
Pour les économistes, L’autre cause de la pause dans les cours du pétrole de référence américain, réside dans le rapport de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), paru jeudi, qui a révisé en baisse ses perspectives de la demande de brut pour 2021.
L’AIE a jugé que le rééquilibrage du marché pétrolier restait fragile en début d’année face à la propagation des nouveaux variants du virus de la Covid-19.
Selon des revues spécialisées les investisseurs relèvent que le temps froid qui sévit aux États-Unis va impacter la demande de fioul domestique, ce qui pourrait conduire à davantage de stocks. Encore un facteur à la baisse pour les cours, ont souligné des experts de Oil Associates.
Lina L.