Le ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed ARKAB, a participé, hier, lundi par visio-conférence, aux travaux de la 48ème réunion du Comité ministériel conjoint de suivi (JMMC).
Par Nadia B.
La réunion du JMMC a été consacrée à l’examen des conditions et des perspectives d’évolution à court terme du marché mondial du pétrole ainsi que le respect des engagements volontaires de limitation de la production des pays de la Déclaration de Coopération pour les mois de janvier et février 2023.
A l’issue de cette réunion, le ministre de l’Energie et des Mines a déclaré: « Sur la base des données mensuelles qui nous ont été présentées, nous avons relevé avec satisfaction que les pays membres de l’OPEP+ ont parfaitement respecté leur niveau de production requis et ce, conformément à la décision prise le 05 octobre 2022 de réduire notre offre globale de 2 Mbj, et nous avons également discuté des développements récents observés sur le marché pétrolier international et ses perspectives d’évolution à court terme».
« Malgré des signaux positifs en provenance de Chine, les conditions du marché appellent à la prudence. Les incertitudes autour de la croissance économique mondiale pourraient conduire à un ralentissement de la demande de pétrole. Le marché pétrolier est largement approvisionné alors que les stocks commerciaux sont revenus à leur plus haut niveau depuis deux ans », ajoute le ministre. « Au terme de nos discussions, certains pays membres de l’OPEP et non membres de l’OPEP dans la déclaration de coopération, ont décidé, de manière préventive et afin d’assurer la stabilité du marché pétrolier, de procéder à une réduction volontaire de leur production qui s’ajoute à celle convenue lors de la 33e réunion ministérielle OPEP et non-OPEP du 5 octobre 2022 ». « Ainsi, entre mai et décembre 2023, l’Algérie réduira volontairement sa production d’un volume supplémentaire de 48 000 b/j » a- t-il encore expliqué.
Enfin, le JMMC a décidé se réunir le 04 juin 2023 pour examiner le respect des engagements de baisse de la production des pays de l’OPEP+ et pour évaluer la situation du marché pétrolier international.
Rappelons que plusieurs pays producteurs de pétrole, membres de l’Opep+, ont annoncé dimanche dernier, la réduction volontaire de leur production à partir de mai prochain jusqu’à la fin de l’année en cours, une mesure « préventive », dont l’objectif est de « stabiliser le marché ».
A cet effet, l’Algérie, a annoncé une réduction « volontaire » de son quota de production de pétrole de 48.000 barils/jour, à partir de mai prochain et jusqu’à la fin de l’année en cours, en coordination avec certains pays membres de l’OPEP et non-Opep », a indiqué un communiqué du ministère de l’Energie et des Mines, ajoutant que « cette réduction volontaire est une mesure préventive qui s’ajoute à la réduction de la production convenue lors de la 33e réunion ministérielle OPEP et non-OPEP du 5 octobre 2022 ».
L’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis et le Koweït ont également annoncé une réduction de leur production de pétrole qui vise à « stabiliser le marché ». Les trois pays réduiront leur production d’un total de 772.000 barils/jour dès mai prochain et ce, jusqu’à la fin de l’année en cours, ont déclaré les trois pays du Golfe dans des communiqués publiés par leurs médias officiels respectifs.
« Il s’agit d’une mesure de précaution visant à soutenir la stabilité du marché pétrolier », a indiqué un haut responsable du ministère saoudien de l’Energie, dont le pays réduira seul un quota de 500.000 barils/jour.
La Russie va prolonger, de son côté, la réduction de sa production de pétrole brut de 500.000 barils par jour jusqu’à la fin de l’année en cours, a annoncé son vice-Premier ministre chargé de l’Energie, Alexandre Novak.
L’Irak, l’un des principaux pays producteurs de pétrole, a également annoncé dimanche une réduction de 211.000 bpj de sa production à partir du 1er mai.
Le Sultanat d’Oman a aussi annoncé qu’il réduira de 40.000 barils/jour sa production à partir du mois de mai prochain.
N. B.